Fire and Blood - RP solo Klaus

On ne pouvait pas dire que les derniers jours avaient été calmes pour Klaus. Halloween, l'armée du chaos, l'éloignement de Tybalt et même ses propres questions et surtout ses doutes. Durant des heures, il avait joué avec des briquets pour réfléchir et se sentir mieux, seule façon pour lui de se sentir complet. Et il avait attendu. Attendu qu'on lui livre une carte de bienvenue chez les dangereux terroristes, ou un mail de refus au moins, comme quand on envoyait un CV qui ne suffirait pas à avoir le job espéré. Puis il s'était énervé, avait défoncé des trucs et s'était même pointé au fight club pour exploser des arcades et des lèvres. Klaus s'était perdu dans le bayou, avait redoublé d'efforts pour trouver des missions dangereuses, se fichant pas mal de se foutre dans la merde. Il n'avait jamais été patient et calme alors n'avoir aucun retour... C'était une raison de déclencher la violence et la colère qui l'envahissait chaque jour.

Finalement, il avait fini par désespéré, s'était contenté de "retrouver une vie normale" comme aimait le dire le commun des mortels. Comme chaque soir, il appelait sa fille, comme chaque jour, il allait bosser ici et là quand on avait pas besoin de ses talents de pyrotechnicien et comme depuis trop longtemps, il espérait pouvoir croiser sa famille sans pour autant se décider à y aller. A quoi bon, qu'il se disait sans cesse. En vérité, à quoi bon remuer le couteau dans la plaie ? Il avait abandonné l'idée d'être plus que juste lui. Plus que le type qui se foutait toujours dans la merde. Son quotidien n'avait pas tant changer, finalement. Drague, alcool, business, maison, dodo. Comme un métro, boulot, dodo mais en mieux. Le quotidien ça tuait mais le blond estimait qu'il y avait pire, comme vivre en Alaska avec son ex compagne, même si la présence d'Eli suffisait à oublier la connasse qui lui servait de mère.

"Un chaton, deux chatons, trois chatons et tu dors. Moi aussi je t'aime ma chérie. Oui, promis, on s'appelle demain, comme toujours. Dors bien, fais de beaux rêves, petit ange." disait Klaus à la chair de sa chair, ce soir là, en rentrant chez lui. Rituel de bonne nuit qu'il fallait impérativement à l'enfant sinon elle ne parvenait pas à s'endormir. L'homme ne l'avouait pas à haute voix mais il aimait cette tradition parce que son cœur se gonflait de joie dès qu'il entendait son bébé. Qui pouvait croire qu'un raté comme lui avait pu transmettre ses gênes foireux à une personne aussi formidable que sa petite Elisabeth ? Une petite qui ne voulait que le bien d'autrui et qui espérait pouvoir devenir médecin pour animaux. Honnêtement, il la voyait déjà obtenir le prix Nobel de la paix et il ne serait pas peu fier si ça devait arriver un jour, même s'il se doutait que ce serait compliqué vu le paternel. Un soupir de bien être quitta les lèvres du pyrokinésiste qui fixa son écran pour admirer sa petite tête blonde quelques secondes avant d'introduire la clé dans la serrure de son appartement.

Là, l'improbable se produisit. Il se sentit attrapé de part et d'autre, il sentit les premiers coups pleuvoir alors qu'on cherchait à l'immobiliser. Bien sûr qu'il tenta d'y répondre et de se libérer, frappant à son tour, repoussant les assauts au mieux jusqu'à tomber au sol. Seul contre tous, évidemment qu'il ne faisait pas le poids. L'orphelin se protégeait au mieux tandis qu'on lui refaisait le portrait, il retenait au mieux les gémissements de douleur et grognait simplement pour passer sa frustration. Lorsqu'on le releva, le warlock respira à nouveau, difficilement, en fermant les yeux. Probablement que ses côtes étaient cassées, pas surprenant vue la brutalité du passage à tabac. Se laissant faire sagement, le gaillard prit quelques secondes pour savoir qui pouvait lui en vouloir à ce point, se remémorant ses dernières missions, menées  pourtant à bien malgré quelques épreuves qu'il aurait pu éviter s'il s'était contrôlé. Quel bande lui voulait du mal ? Manquait-il quelque chose dans ses livraisons ? Étrange puisqu'il avait toujours fait attention...

Puis la voix s'adressa à lui le surpris, le forçant à relever le visage pour essayer d'apercevoir la chevelure arc-en-ciel qui lui faisait face. Un ricanement amusé quitta ses lèvres, ses yeux clairs détaillèrent la femme et il se détendit totalement, allongeant ses jambes alors que sa tête se penchait sur le côté pour inspecter un peu la pièce. "Bienvenue dans mon humble demeure. Je vous proposerai bien à boire mais... J'ai les mains prises." qu'il commençait avec un long sourire malicieux. "Je vous en prie, servez vous." qu'il ajoutait en pointant la cuisine d'un coup de menton. "Et sinon, comment ça va la vie ? On devrait s'organiser une bouffe, à l'occasion." proposait l'artificier avant de faire une grimace, suivit d'un raclement de gorge, finissant par l'envoie d'un crachat de sang sur le carrelage. "Dites, vous pourriez nettoyer ? Toujours ce souci de mains prises." finissait-il par dire, sourire toujours aux lèvres, un peu arrogant et provocateur à la fois, l'air de demander la suite du programme.