A lonely night - RP solo Kaoru

Comme dirait une certaine femme en rouge, la nuit est sombre et pleine de terreurs. Et ce soir, c'est particulièrement vrai à la Nouvelle-Orléans puisque la lune est presque pleine au-dessus de la ville et que bon nombre de Beasts ont déjà lâché leur animal intérieur. Les cris de ces animaux sont devenus une musique habituelle en ville et dans le Bayou, certains tremblent à l'idée de croiser un Beast sous sa forme animale alors que d'autres les cherchent pour les confronter, convaincus que leurs pouvoirs seront victorieux…Il y en a de plus en plus, des gens pour tester leurs pouvoirs, les confronter à ceux des autres, à se battre ouvertement avec eux dans les rues…Est-ce uniquement à cause de ce qu'a déclenché Army of Chaos…? Personne ne le sait, mais ce soir en tout cas, l'une de ses membres rôde, elle aussi sous sa forme animale…

Ada se promène dans les rues, humant l'air et tournant ses oreilles à la recherche du moindre son qui pourrait l'aider à trouver celui qu'elle cherche. Ada est une hyène, pas bien grande, d'à peine un mètre au garrot, elle ne semble ni vraiment impressionnante ni vraiment dangereuse, au premier regard, surtout avec son oreille gauche à moitié déchirée. Et pourtant…Elle peut faire beaucoup de dégâts, que ce soit sur les humains ou les autres Beasts transformés. Pour l'heure, elle n'est pas dangereuse, elle ne fait que chercher quelqu'un, quelqu'un dont elle a enfin repéré l'odeur. Une autre hyène. Cela fait quelques semaines qu'elle l'a sentie, la première fois, sans pouvoir aller la voir. Un autre Beast de son espèce, Ada ne pensait pas voir ça et pourtant…

Si elle recherche cette personne, ce n'est pas uniquement pour elle, pour ses besoins de Beast qui veut un compagnon. Elle est aussi là pour Army of Chaos, parce qu'elle sait qu'un membre de plus fera du bien et que Fenrir ne pourra qu'en être heureux. Mais surtout Ada en serait heureuse. Le bruit de ses griffes résonne sur la chaussée, lorsqu'elle arrive dans un squatt de la ville, à la poursuite de l'odeur reconnaissable entre mille. Elle entre, sans quitter sa forme qui lui fait tellement de bien, et renifle, encore et encore, chaque recoin, chaque trace, jusqu'à arriver à côté d'un homme endormi. Elle le renifle : c'est bien lui. Posant sa truffe humide sur sa joue, elle tente de le réveiller, aussi doucement que possible.

Janvier...Même à la Nouvel Orléans il fait froid la nuit et celle-ci n’y fait pas exception. Il pouvait sentir en lui son animal gratter, chercher à sortir, c’était un processus douloureux et extrêmement fatiguant. mais tant que la lune n’était pas pleine, il n’y arrivait pas, il n’arrivait pas à aider ou à forcer la chose pour libérer l’animal et le laisser prendre sa liberté. Au moins, pendant ce temps, il n’avait plus à réfléchir sur lui, sur sa condition, sur ce qui allait pas dans sa vie. Il avait été incapable de véritable bouger, encore moins de jouer dans la rue ce qui faisait que son unique repas du jour se résumait à un reste de paquet de gateau un peu trop sec. Son estomac criait famine et il avait l’impression que son corps était passé sous un rouleau compresseur. Alors il avait fini par simplement rester allonger, espérant que s’il arrivait à se détendre, il pourrit laisser la bête sortir.

Au lieu de ça, l’épuisement avait fini par avoir raison de lui et il s’était endormie, bercé par le bruit de la ville à l’extérieur du squat. Il pouvait entendre les autres cris d’animaux sauvage et c’était comme si chacun d’eux tentait de l’appeler sans jamais y parvenir. Jamais jusqu’à présent il n’avait entendu le rire significatif d’une hyène. Il avait toujours été seul, toujours le mouton noir alors oui, ce n’était pas vraiment une surprise. Même les membres du groupe de musique dont il avait fait partie s’était tous vu devenir des Ghoul, ne faisant que lui rappelé qu’au fond, il n’avait jamais pleinement appartenu au groupe. Cela expliquait pourquoi il avait été aussi facilement éjecté.

Mais là, dans son sommeil, il n’avait plus à y penser. Alors lorsqu’une truffe humide tenta de lui faire quitter les bras de morphées, il lutta pour au contraire y rester. Il n’avait pas la force aujourd’hui de faire face au fiasco de sa vie. Il était seul, dans un putain de squat, il puait probablement la mort et il mourrait de faim. Dormir lui semblait être la meilleure des solutions pour oublier sa condition. Mais l’insistance, bien que douce, fini par lui faire ouvrir un oeil. Il mit quelques secondes, l’obscurité n’était pas trop un problème mais c’était plutôt le temps que son cerveau enregistre l’information. Devant lui, une hyène. Il se redressa, surpris dans un premier temps, se frotta les yeux et pendant une seconde, il cru que c’était une projection de l’animal en lui mais non...La présence de cette hyène venant justement excité celle qu’il ressentait en lui.

"ow..." Laissa-t-il échappé dans la surprise, grimaçant légèrement en ayant la sensation d’être mordu et griffé de l’intérieur. "Doucement..." murmura-t-il pour lui-même, fermant les yeux, laissant sa tête retomber en arrière avant de revenir à la réalité. Il fixa l’animal sauvage, émerveillé par la beauté de celle-ci, la proximité de celle-ci.

"Je croyais être seul" dit-il en souriant, l’air malgré tout fatigué… "ou alors je suis en train de rêvé..."

La hyène hume l'homme allongé par terre, sa truffe collée à son visage endormi, jusqu'à ce qu'elle finisse par le réveiller. Alors qu'il est surpris et s'écarte rapidement, elle s'assied face à lui et semble sourire. Il n'a pas l'air mécontent de la voir, elle est clairement heureuse. Sans pudeur, elle se transforme, devenant une jeune femme fine et petite, assise en tailleur totalement nue, ses longs cheveux de jais tombant devant sa poitrine. Elle pose sur Kaoru de grands yeux gris pâles et sourit largement.

" Pardon si je t'ai fait peur...Ça faisait des mois que je cherchais quelqu'un...comme moi, " murmure-t-elle doucement, presque timide devant lui. Ce n'est nullement sa nudité qui la gêne, simplement le fait de rencontrer quelqu'un comme elle. Elle se reprend, autant qu'elle le peut, et toujours avec son grand sourire joyeux, elle reprend. " Viens avec moi, allons courir un peu ! " La jeune femme semble particulièrement heureuse, son ton est clairement celui d'une personne ravie d'être là, en sa compagnie. Elle redevient la petite hyène et jappe joyeusement, l'incitant à faire comme elle.


Pour ta réponse, tu peux, si tu veux un peu de hasard, faire un lancer de dé ici pour savoir si Kaoru se transforme ou non ! Sur un 5 ou un 6, il parvient à laisser sortir sa hyène !

Là sous ses yeux la hyène reprit forme humaine, ça par contre, ce n’était pas une surprise. Il observa la belle jeune femme, pouvant sentir la bête en lui ne pas être insensible à sa présence. Si elle semblait timide, elle souriait et c’était suffisant pour venir dessiner sur les lèvres de Kaoru un autre sourire. Et cette phrase, cette ténacité à vouloir trouver quelqu’un comme elle, cela résonnait tellement en lui qu’il ne pouvait que comprendre ce par quoi elle était passé. Il n’avait pas cherché à trouver quelqu’un d’autres comme lui parce que, contrairement à elle, il ne se souvenait jamais de rien après une transformation. Il savait qu’il était une hyène, parce qu’il la voyait dans ses rêves, et depuis il s’était renseigné sur l’animal. Ce n’était guère le genre d’animal à aimer vivre seul, au contraire.

"Je n’ai pas eu peur...Juste été surpris" rassura-t-il d’une petite voix comme s’il était effrayé à l’idée que parler trop fort puisse briser cet instant. L’invitation à courir ne tarde pas et il n’eut pas le temps de lui répondre qu’elle était déjà à nouveau transformée, son rire éclata en la voyant sautiller autour de lui dans une tentative de répéter son invitation.

"Ok ok...Je vais essayer" lui dit-il en se relevant, retirant un à un ses vêtements. Ses gestes étaient lent et trahissait de la douleur qu’il pouvait ressentir dans chaque fibre de son corps. Sa hyène voulait être libérer et il aurait aimé pouvoir le faire aussi facilement qu’on claque des doigts mais il n’y arrivait pas, pour une raison qu’il ignorait, il n’y arrivait pas et c’était toujours d’une grande frustration pour lui alors là...Là il espérait que l’envie de pouvoir rester avec cette inconnue qui n’en était pas vraiment une quelque part, serait assez grande pour enfin l’aider à juste laisser l’animal.

Il ferma les yeux, essaya de toutes ses forces, tentant de faire le vide en lui. Son corps lui était extrêmement crispé, chaque muscle était tendu et la douleur était plus que jamais présente mais sans une lune véritablement pleine, il n’y arrivait pas. Sa machoire se serrait au fur et à mesure qu’il sentait les secondes s’écouler sans qu’il ne ressente rien d’autre que cette foutu douleur. Au bout de deux longues minutes, il eut un nouvel éclat de rire, se moquant de lui.

"Pardon..." murmura-t-il après ce court instant d’hilarité, tendant une main vers elle pour pouvoir la toucher à défaut de pouvoir la suivre dans ses jeux "Je ne suis pas aussi...Doué que toi" dit-il avec une envie palpable dans sa voix. Il prônait l'acceptation de soi, de l’animal en soi mais il n’arrivait pas à la libérer pour autant ce qui était d’autant plus frustrant qu’une façon pour sa conscience de l’insulter d’hypocrite.

"Tu es consciente ?" demdanda-t-il, toujours curieux et envieux "Lorsque...La lune est pleine et que j’arrive enfin à être cette autre partie de moi...Je ne suis plus vraiment conscient...C’est comme si l’humain dormait. Je ne me souviens de rien ensuite..." C’était facile pour lui de pouvoir se confier à quelqu’un comme lui.

"Tu es si belle" laissa-t-il échappé en regarder l’animal et ses détails. "Je vais réessayer...pour toi" murmura-t-il, trop frustré pour rester sur un échec, il ferma à nouveau les yeux, se concentrant sur la hyène, sur son odeur, sur ses envies, essayant de lui parler, de lui dire 'vas y, va t’amuser' sans pourtant que rien ne se passe à nouveau, le plongeant un peu plus dans sa frustration.

Qui aurait pu mieux comprendre cette frustration et cette envie dans les yeux du Beast que l'un de ses semblables ? Ada sait ce qu'il ressent, elle a connu ces sentiments violents, qui brident toute confiance en soi et empêchent de se concentrer, de se libérer. Pour elle, c'est devenu instinctif mais elle se maitrise sans aucun doute bien mieux que lui. Face à l'échec du Beast, elle redevient la belle humaine et s'approche de lui. Il y a autant de douceur dans son regard que dans ses gestes quand elle pose une main réconfortante sur son épaule.

" Ce n'est pas grave, " murmure-t-elle, " il m'a fallu du temps pour pouvoir faire cela. Avant, c'était la hyène qui décidait de tout. Et oui, je le suis. Mais depuis peu. Je suis sûre que ça viendra pour toi aussi. " Ada veut le rassurer, lui faire prendre conscience qu'il n'y a aucune honte à ne pas y arriver comme elle. Elle est particulièrement attendrie de le voir réessayer, pour elle. Ada peut sentir la hyène en lui, elle veut sortir mais sans la pleine lune, elle ne peut pas...

Un rire se fait entendre dans le squat, non loin d'eux, alors qu'un homme, grand et massif, entre et leur jette des regards amusés. Cet homme n'a rien de rassurant, surtout quand il approche du couple pour les toiser. Lui aussi est nu, lui aussi est un Beast en balade et les deux hyènes peuvent sentir l'animal en lui, grondant et en manque de combat. " C'est ça la hyène que tu cherches partout depuis des mois...? Tu aurais pu trouver mieux. Jamais il ne fera partie des nôtres. " Il n'y a pas matière à discussion dans son ton et Ada s'est instinctivement placé devant le japonais, comme pour le protéger de ce Beast nouvellement arrivé. " Laisse nous tranquille, Donnie, ce n'est pas à toi de décider de toute façon, " crâche-t-elle un peu, acerbe et énervée.


Pour ce tour, plusieurs choix s'offrent à toi pour répondre :
- tu peux laisser Ada au premier plan, rester passif et ne lancer aucun dé
- tu peux retenter de te transformer et lancer un dé de maitrise, sur un 5 ou 6, tu y parviens
- tu peux décider de te battre avec le Beast et lancer un dé de combat, le résultat déterminera la force du coup sachant qu'un 1 signifie un coup raté et un 6 un coup critique

"Merci..." dit-il avec gentillesse, appréciant la bienveillance et la compréhension de la jeune femme vis à vis de sa situation. Cela faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas sentie aussi à l’aise avec quelqu’un. C’était une sensation étrange, comme si d’entrée de jeu, un lien indéfectible s'était tissé entre eux. Il s’apprêtait à lui demander son prénom lorsqu’un rire lui fit se dresser chaque poil de son corps. Sans voir la source, instinctivement il savait que cette même source n’avait pas des intentions amicales. Il se releva immédiatement, se retrouvant dans un premier temps derrière la jeune femme alors que l’homme s’approchait.


"Partie des vôtres ?" Releva-t-il, c’était peut-être idiot mais cette phrase avait piquer son coeur douloureusement. Se sentant rejeté de quelque chose avant même d’en avoir réellement fait partie. Il observa sa nouvelle amie et parce qu’il se rendit compte qu’elle était en position de le protéger, il prit les devant pour se mettre face à ce "Donnie" et placer la jeune femme derrière lui. Il n’était pas un homme violent mais la vie lui avait apprit à encaisser les coups comme en attestait son corps marqué par endroit d'ecchymose et même de cicatrice qu’il dissimulait avec certain de ces tatouages.

"Tu ferais mieux de repartir" dit-il simplement "Ce qui se passe ici ne te regarde pas" supposa-t-il plus qu’autre chose.

Il avait à présent un millier de questions à poser à la jeune femme dont il ignorait tout. Comment et pourquoi elle l’avait retrouvé, qui était les "vôtre", comment elle faisait pour pouvoir contrôler ses transformations aussi facilement ? La lune lui faisait-elle encore effet ? Mais pour l’heure, il ressentait un fort besoin de chasser cet homme de son territoire.

"Tu es chez moi là..."

Etait-ce son instinct animal qui traduisait un tel désir territorial ? Peut-être bien, il était vrai qu’il n’appréciait nullement la façon que cet homme avait de débarquer chez lui et plus encore à l’idée veuille potentiellement éloigné l’inconnue de lui. Guidé par cet instinct, il chercha à nouveau à libérer la hyène en lui, il la sentait plus que jamais, cherchant à protéger sa congénère et son territoire mais malgré tous ses efforts, rien ne se passa de plus.

L'air est tendu dans la pièce du squatt, trop de Beasts au même endroit, trop d'animaux intérieurs qui veulent se battre pour le même territoire. N'importe qui qui serait passé à cet instant aurait tourné les talons, de peur d'être pris entre deux feux, de mal finir. Donnie rit face à sa camarade, mais son rire est renforcé par la réaction du japonais. Il lui jette un regard mauvais, en voyant bien que quelque chose se passe chez lui, en voyant bien qu'il voudrait libérer sa hyène sans que rien ne se passe. " Ecoute, mon grand...T'es pas taillé pour lutter avec moi ok ? Tu laisses Ada tranquille, je la ramène et tout va bien se passer. Vu ? "

Donnie s'avance vers le japonais, le toisant, le prenant de haut, même si ils font à peu de choses près la même taille. L'animal en lui est fort, même là on peut le sentir, on le sentirait presque rugir sous forme humaine. " Ah ouais ? Je suis chez toi vraiment ? " raille-t-il, un sourire arrogant accroché sur les lèvres. Les guerres de territoire, il connait ça, Donnie, il en a menées avant de faire partie d'Army of Chaos et il en mènera sûrement d'autres. Pour l'heure, il va déjà s'occuper de la hyène incapable de se métamorphoser qu'il voit devant lui. Ça ne sera pas bien compliqué.

Le coup de poing part sans prévenir, frappant Kaoru en pleine mâchoire. Les autres coups sont plus prévisibles, que ce soit les coups de poing ou de pied, mais ils ont une certaine force néanmoins. Donnie n'hésite pas, pour faire comprendre qu'il ne veut pas de lui, sans se douter que le japonais a l'habitude de recevoir et d'encaisser... " Arrête Donnie ! Arrête ! " crie Ada, essayant d'attraper son camarade pour l'empêcher de frapper Kaoru, sans grand succès.


Pour ce tour, plusieurs choix s'offrent à toi pour répondre :
- ne pas te défendre, encaisser sans rien dire
- tu peux tenter de te transformer, cette fois avec un bonus de +2 à ton jet de dé, la hyène en toi se sentant trop oppressée, donc tu y parviens sur un dé de 3 à 6
- tu peux répliquer aux coups du Beast et lancer un dé de combat, le résultat déterminera la force du coup sachant qu'un 1 signifie un coup raté et un 6 un coup critique