Le con, la pute et le puant | Kaoru, Sidney

04/12/2018 Messages : 105 Avatar : Sasha Trautvein

Les jours avaient défilé et il s’était finalement retrouvé dans ce quartier pour ce soir, en prenant le soin d’enregistrer sa propre adresse dans le gps, pour rentrer vite cette fois. Et l’endroit avait l’air plutôt sympa, ça le rendait presque content d’avoir coupé son marathon de films hebdomadaire. Et d’avoir fait l’effort de repasser son pull et remettre la main sur son bonnet préféré qu’il avait encore enfoncé dans les chaussettes. « Mais CHUT Monsieur Téléphone ! » Il écrasa frénétiquement son pouce sur l’écran pour faire taire la sonnerie qui avait coupé son ambiance musicale. Il ne répondait jamais aux numéros non-enregistrés, car les personnes importantes étaient, pour leur part, enregistrées. Et les personnes qui ne l’appelaient pas assez pour être enregistrés n’étaient pas importantes.

Quand le boum-boum revint dans son casque et qu’il put reprendre son observation silencieuse du parc, croisant les bras et retrouvant un sourire moqueur qui confirmait que oui, maintenant, la vieille Madonna faisait aussi mal aux oreilles qu’aux yeux, il se remit à regarder l’herbe, les cailloux, essayant de trouver lesquels étaient frères, et puis il regarda les gens, avec l’attente immédiate qu’ils le fassent en retour. Sa vie d’avant lui manquait terriblement, car même s’il en avait gardé l’exacte pratique de rester éveillé toute la nuit, comme il était en train de le faire assis en tailleur sur un morceau d’herbe mouillée, il ne voyait, proportionnellement, plus personne. La Californie ne lui manquait pas, ni même quelqu’un en particulier. Jamais autant que le concept même d’être constamment entouré.

Mais cette fin de mercredi s’annonçait être une bonne soirée, surtout parce qu’il était ravi d’aller voir celui qu’il appelait “le gros mec”. Pas qu’il soit gros, mais avec la face, et le reste, penché type angles droits, et le psyché branché nounours, ben c’était tendrement “le gros mec”. Ils devaient se retrouver dans un bar pas trop-trop loin de là, et Franklin s’y était pris un peu à l’avance, parce qu’il ne connaissait toujours pas la ville, faute d’efforts, et aussi parce qu’il était dans une optique de possible travail, comme Sid était client. Et le travail, ça se faisait bien ou ça ne se faisait pas. Surtout dans son milieu qui comme tant d’autres, n’était qu’un nid à opportunités et concurrence.

Alors il s’était mis une chanson qui durait juste le nombre de minutes encore nécessaires à l’attente, et quand l’horreur fut terminée, il se leva et se mit en route. Il avait fait attention à rester prêt de l’entrée du parc, comme il avait entendu dire que c’était un parc tout de même bien grand, comme cette foutu ville, et il garda le museau relevé pendant les quelques minutes de transport qui l'emmenèrent à l’adresse où il était venu en repérage plus tôt. Il se colla devant la fenêtre, cherchant le gros mec à l’intérieur.

Il aimait beaucoup Sid, si bien qu'il lui avait donné priorité et qu'il était son seul boulot aujourd'hui. Déjà parce que ce n'était pas un client problématique, et parce qu'à ce niveau, il lui apportait des choses bien réelles à se mettre sous la dent, puisqu'ils ne risquaient pas de se bouffer plus que ça. Vu qu’ils partageaient le même handicap pour commencer cette nouvelle vie. Et puis c’était un passionné, en plus d’être légèrement ravagé. Franklin s’en demandait même parfois s’il s’aimait vraiment au point de n’être intéressé que par les gens qui lui ressemblaient. A part l’âge dont il avait à peine plus de la moitié.

Quand il le vit, déjà à l’intérieur, ce qui lui fit sincèrement plaisir, il toqua à la fenêtre, un sourire justement dosé aux lèvres, jusqu’à ce que le concerné ne pose les yeux sur lui. Il n’en attendit pas plus pour déjà se mettre à lui parler, sans même trop savoir s’il allait l’entendre, alors au moins, il parla très fort. « Putain, j’étais dans le parc, c’est là-bas que tu chasses LES ECUREUILS ?! »

Il lui était rare de le charrier tout court, et d’autant plus sur son régime de sang animal, parce que risquer de froisser Sid, c’était risquer de galérer un peu plus à la fin du mois avec son statut déjà précaire par définition. Mais il ne pouvait pas constamment refréner son caractère, et les écureuils, c'était rigolo. Et comme il restait planté dehors, sous la lumière jaunie d’un lampadaire, le temps de terminer ses trois dernière lattes de clopes, plus rapidement que Sid n’aurait eut le temps de sortir, il retourna la tête ailleurs, regardant le ciel noir dont il ne voyait même pas les pauvres étoiles, puis les différentes devantures, façades, et les gens. Eux non plus n’avaient pas l’air pressés plus que de convenance à vingt-deux heures, et ça lui fut une excuse suffisante pour en reluquer deux-trois, avant que ses yeux n’en gardent un, de bas en haut, puis de haut en bas, avant de remonter à son visage. Il plissa les yeux comme s’il pouvait zoomer, mais il se sentit assez con pour soupirer et enfin laisser tomber son casque au bas de sa nuque. Evidemment que c’était Kaoru. Lui, il ne pouvait plus le confondre avec un autre.

Et Franklin fut content de voir Kaoru, si bien qu’il se dit qu’il aurait dû le harceler d’appels pour le voir la veille, mais il ne l’avait pas fait. Et là, il se demanda si l’idée qui lui venait était bonne. « Oh ! OH ! » C’était pas vraiment ce qu’il avait prévu pour cette soirée. « Fais chier c’ui-là... » Quand même, il retourna la tête vers Sid pour lui faire un clin d’oeil et un rapide signe de la main pour lui montrer qu’il arrivait. Et il retourna la tête vers son ami. « Kaoru ! KA-O-RU ! » Parce que maintenant, il avait envie de le voir, comme il était facile de désirer ce qui était sous son nez. Son gentil copain, ce pauvre clochard, beau comme un coeur, il accepterait bien un verre, et dans la tête de Franklin, ça sonnait toujours comme être au centre de l’affaire, puisque c’était lui qui les présentait.

Kaoru était un beast, et il s’était fait la réflexion, devant son marathon, qu’il était un peu un Jacob, machin-garou, grincheux, mais sucré, tout ça, tandis que lui était Edward, évidemment beau et mystique. Sans qu’ils n’aient besoin de Bella. Il ricana à peine en s’imaginant Sid candidater pour le rôle et il donna un dernier effort. « Mon vieux japonais ! Ramène-toi ! » Tout le monde était vieux dans ce monde, c’était incroyable, mais au moins Sid et Kaoru ne faisaient toujours pas mal aux yeux ni aux oreilles. Il passa une main sur ses fesses pour s’assurer qu’il n’y avait pas laissé de morceaux d’herbe collés, et il regarda Kaoru avancer, ce qui prolongeait son sourire intéressé. Ce sourire parla pour lui, et sa satisfaction de voir son ami, et tant mieux, puisqu'il ne pensa même pas à la formuler. Il baissa d'un ton. « Je suis avec un client, fais pas le con, mais ça veut dire verre gratuit. » Il ne lui demandait pas vraiment son avis, mais Franklin savait très bien gérer ses situations professionnelles, et il pensait que Kaoru l'avait assez bien comprit pour ne pas stresser, et au contraire s'en amuser. Le benjamin se recula insensiblement pour aller pousser la porte d’entrée avec son épaule, et il eut la fière réflexion de se dire qu’ils allaient sûrement très bien s’entendre.

27/12/2018 Messages : 31 Avatar : Corey Taylor

Le con, la pute et le puant

Sidney & Franklin & Kaoru

Oh comme la soirée s'annonce bien ! Avec tout le bordel de ces derniers mois, prendre du bon temps et oublier le quotidien n'est pas ce qu'il y a de plus simple. Quand vos amis se sont retrouvés, comme vous, à devoir boire du sang pour se nourrir au lieu de manger normalement...Eh bah c'est pas la joie quoi. Mais c'est vrai que pour les fans, un groupe de death metal vampire, c'est quand même trop la classe. Enfin, ce qui nous intéresse présentement, c'est la soirée qui s'annonce foutrement bien. Et foutrement est le mot adéquat vu que je vais voir Franklin. C'est toujours un plaisir de le voir, parce qu'au moins les choses ne sont pas compliquées avec lui. On se comprend un peu et on a pas besoin de beaucoup parler, après tout, c'est un Ghoul lui aussi. Comme ça, il n'y a aucun risque que je le mange et il n'y a aucun risque qu'il me mange, un petit arrangement parfait pour nous vu ce que l'on pourrait risquer de faire aux gens autour de nous...Enfin le sang de boeuf c'est très bien pour moi, merci !

Ce soir, je vois Franklin donc. Et pour ça...Bon, faut pas déconner, je me suis pas fait spécialement beau ni rien. Après tout, je le paye le Franklin, j'ai pas vraiment besoin d'être beau pour ça. Même si c'est un peu réducteur de le dire comme ça en fait. Je suis peut-être un peu réducteur ouais bon d'accord ça va...On va pas en faire un fromage hein, c'est pas la fin du monde d'être comme ça non plus. Enfin, on s'en cogne. A divaguer dans mon canapé, je vais finir par arriver en retard et j'aime pas être en retard. Sauf aux interviews. Parce que les interviews, ça me saoule grave les trois quarts du temps. Enfin pour changer...On s'en cogne.

Je me lève donc, vais reposer la guitare sur son socle, de toute façon je n'arrive qu'à en tirer des notes effroyables dignes de l'égorgement d'un bébé chat. Un jour peut-être que je m'améliorerai, on peut pas savoir ça mais ce serait cool quand même. Savoir jouer de la guitare c'est...Enfin c'est cool quoi, on va pas épiloguer. Et un chanteur qui joue de la gratte, c'est sympa. En plus, ça emballe bien. Même si payer pour des relation, c'est quand même pas si mal. C'est peut-être le seul truc dans lequel je mets vraiment de l'argent. Parce que les relations tarifées, c'est quand même le plus simple, ça demande pas d'effort particulier et on s'attache pas à ce genre de personnes. Ou alors en ami, comme avec Franklin. Il me demandera jamais plus que de l'argent et moi je lui demanderai jamais plus que quelques heures à m'accorder.

Quelques minutes plus tard, me voilà en route, avec un taxi. J'aime pas conduire, alors j'évite autant que possible. En vrai, j'ai même pas de voiture en fait, je prends des taxis tout le temps. C'était pas moi le chauffeur de la bande quand on était jeunes, ça l'a jamais été. La seule fois où j'ai conduit le van ça a été le dernier trajet de notre van. Maaaaaaaais...On s'en cogne. Me voilà enfin au bar, un endroit franchement agréable, je l'aimais déjà avant d'être un Ghoul, maintenant c'est encore mieux. Parce que le patron en est un aussi et qu'il fait gaffe à ce qu'on ait un coin tranquille et à boire. Du sang de vache je crois, en plus de l'alcool bien entendu.

Une bière à la main, je vais me caler à une table pas loin de la fenêtre, histoire de le voir arriver et d'être repérable aussi. Même si pour le coup, il parait qu'on me voit bien quand même. Et il ne faut pas plus de quelques minutes pour qu'une tête connue ne vienne s'exciter de l'autre côté de la fenêtre. En lisant sur ses lèvres...Je crois qu'il parle d'écureuils. Ce qui me surprend un peu. Pourquoi il parle d'écureuils...? Il s'est tapé un gueuleton ou quoi ? Non...Il bouffe pas d'animaux lui...Même si je le vois bien sauter sur les pauvres pitis écureuils du parc pour leur suçoter la tête. Mais avant que j'ai pu essayer de bouger ou tenter de répondre un truc, voilà qu'il a disparu. Je ne m'inquiète pas vraiment, je sais bien qu'il va arriver. Je me retourne vers l'intérieur du bar, la table près de la fenêtre est un peu à l'écart, une table pour quatre, même si on ne va être que deux. Je me plonge dans ma bière et je l'attends, me disant que je devrais peut-être recommander tout de suite pour quand il sera là.

24/11/2018 Messages : 41 Avatar : Miyavi

Le riche, la pute et le puant

Sid, Franklin & Kaoru

« 14 novembre 2018 »

Il avait mit un certain temps à se remettre des coups qu’il avait dû encaissé durant sa dernière beuverie. Lorsqu’il s’était regardé dans la classe, son cocard était encore bien visible et il soupira légèrement. Il pouvait encore entendre son ami lui conseille de cacher ça, que le violet ne lui allait pas du tout au teint. Il eut un petit rire dans ces toilettes publiques ( parce que il ne faut pas déconner, il n'a pas vraiment de salle de bain à lui ). Un homme le regard de travers et il ne fit que lui répondre avec un grand sourire de gamin ce qui eut le don de faire fuir l’homme. Soupirant à nouveau, il se passa de l’eau sur le visage, réajusta ses fringues avant de récupérer Cyriel, sa guitare et de sortir. Un peu, plus de dix jours s’étaient écoulé et bien qu’il avait encore mal à certaine de ses côtés, il arrivait à mieux se déplacer et il avait pu passer sa journée à jouer dans les coins touristiques.

Aujourd’hui, la paye était bonne et ça lui avait réchauffé le cœur, il pouvait à nouveau sentir en lui la présence rassurante de sa hyène et quelque part dans son esprit, il avait l’espoir d’avoir enfin trouvé sa place. Quand il avait entendu parlé d’Eux, c’était comme beaucoup de monde, par les journaux, les faits d’hiver pour ce qu’ils avaient fait durant la soirée d’Halloween. Il n’y avait pas été convié à cette soirée, pour cause, il était difficile d’inviter un sdf. Au départ, il avait eut une image plutôt négative de ce groupe, mais lorsqu’il eut des témoignages d’hommes et de femmes, des échos de leur discours, quelque chose en lui s’était allumé, mais maintenant ? Ce n’était pas comme si c’était marqué sur leur front...Alors maintenant, il essayait juste d’avoir plus d’information, il essayait de savoir qui contacter, comment les retrouver et pour le moment, ce n'était pas très fructueux, mais Kaoru n’était pas du genre à se démotiver pour si peu.

En bref, ce soir, il était de bonne humeur. Souriant, joyeux, lui-même. Alors quand il entendit cette voix familière crier son nom, il se retourna immédiatement. Grand sourire sur le visage, il hurla à son tour :

"Ne serait-ce pas la plus belle pute de la ville qui crie mon nom ?" il se rapprochait de ce dernier. Passant une main dans ses cheveux asymétrique, il rigola joyeusement de retrouver son ami qui lui racontait être avec un client.

"Ouuuuuh" posant une main sur son cœur "Tu sais que je refuse jamais rien ! Encore moins si c’est gratuit ! Je suis pire que toi en fait" Taquina-t-il de bon cœur avant d’embrasser la joue de Franklin et de le suivre à l’intérieur.

Il observa les lieux, toujours curieux, suivant le prostitué avec joie. Ce n’était pas la première fois et c’était toujours particulièrement amusant de voir Franklin à l’œuvre et puis surtout, ça voulait effectivement au minimum un verre gratuit et ça, c’était cool. Alors il s’avança sans se douter une seconde qu’il tomberait nez à nez avec un visage qu’il connaissait que trop bien.

Saluant sur la route d’autre personne qu’il connaissait, il laissa Franklin prendre un peu d’avance avant de le rejoindre quelques secondes plus tard à la table où se trouvait son client.

“Kooooonbaaanwa" Dit-il joyeusement en apparaissait depuis derrière Franklin, curieux de découvrir le visage du client de ce dernier. Il avait sorti son japonais et sa petite voix un peu enfantine pour le simple plaisir et parce que généralement ça avait son charme. Mais lorsqu’il remarqua enfin à qui il tendait la main, prêt à se présenter, son cœur s’arrêta net.

Pendant une seconde, il se demanda si son don ne s’était pas transformé en contrôleur du temps tant il eut la sensation que celui-ci s’était arrêter en même temps que son palpitant. Il fixa ce visage qui hantait ses nuits. Il avait eu si peur depuis le black-out jusqu’à ce qu’il ressente au fond de lui quelque chose qui provenait de sa bête et le rassura, il le savait en vie et c’était tout ce qui comptait au fond. Là, en cet instant, Kaoru ne sut pas quoi faire et il perdit son sourire progressivement au fur et à mesure qu’il réfléchissait.

Franklin ne savait pas et il ne pouvait pas le savoir…

Franklin…

Kaoru éclata nerveusement de rire en se rendant compte que l’ex qu’il n’oubliait pas se tapait son pote. Bon ok...Lui aussi, il se le tapait parfois…

"Gomene...J’ai buguer !" dit-il en riant à nouveau, se frottant la nuque. Kaoru avait que deux réactions face à ce type de situation inattendu et terrifiante...L’une des réactions était la fuite, l’autre était le mensonge.

"Je m’attendais pas à voir le chanteur des Sons of Baal. Je m’appelle Kaoru, je suis un de vos fans !"

Et s’il avait l’air parfaitement calme en jouant la carte de l’inconnu qui se présente, au fond de lui, il savait parfaitement bien qu’il était en train de faire une monumentale connerie, mais il n’avait pas su se contrôler, il avait paniqué et ces mots étaient sortis de sa bouche avant qu’il ne puisse même penser à les retenir.
Il ne se souvenait même pas d’avoir laissé un message larmoyant sur le répondeur de cet homme il y a une dizaine de jours, alors lui demander de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, c’était trop compliqué pour la pile électrique qu’il pouvait être.

Son cœur s’était remit à battre, cognant frénétiquement sa poitrine. Il repassa une main dans ses cheveux, faisant tomber sa mèche devant sa paupière violacée.

"Une surprise pareille, ça se fête ! Vous savez quoi ? C’est moi qui offre la première tournée !"

Dit-il avec une certaine énergie. Ne leur laissant pas vraiment le temps de prendre des commandes qu’il s’échappa pour se diriger vers le bar. Il avait besoin de s’éloigner, de calmer sa respiration, de calmer son putain de cœur sinon quoi le bar se retrouverait avec une hyène paniqué au milieu de la foule et très franchement... Qui avait besoin de voir ça ?

"Trois pintes"

Annonça-t-il au barman qui était venu chercher sa commande trop rapidement à son goût. Le faux Japonais n’osa pas se retourner pour observer la table où se trouvait Sid et Franklin. Attendant les bières avec l’espoir idiot que le barman prendrait tout son temps. Il jeta un regard vers la porte, l’option de fuir était toujours possible, mais cela finirait par lui demander de donner des explications à Franklin. Il n'avait pas le choix, il devait continuer ce qu’il avait commencé et prié pour que Sid joue simplement le jeu sinon quoi, il aurait l’air complètement con avec son mensonge idiot.

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04/12/2018 Messages : 105 Avatar : Sasha Trautvein

Franklin avait beau se dire qu’il n’aimait pas dépendre de qui que ce soit, émotionnellement autant que financièrement, il venait tout juste de se coincer entre les deux vieux types qui lui permettaient encore de tenir la vie par ces deux bouts là.
Son sourire ne mentait pas alors que Kaoru venait se tenir tout près de lui, même si Franklin avait franchement levé les yeux au ciel quand il avait gueulé son métier à gorge déployée, pas par honte mais parce qu’il ne tenait pas non plus à ce que toute la ville l’associe à son visage. Mais… Il avait employé l’adjectif “belle”. La flatterie résolvait même le plus crétin de ses soucis, et le rire de son ami se trouvait être bien assez communicatif pour qu’il le lui rende, tandis que ses gentils tacles lui donnaient tout sauf envie de se montrer blessé le premier. Il jeta son mégot quand il finit par trop lui chauffer le bout des doigts. « Oui oui, ferme bien ta bouche chéri, avec ton vieux coquard de pirate de One Piece, ou je lui avoue que tu es psychologiquement incapable et trop fragile pour boire autre chose qu’une grenadine. »

Ils venaient tout juste de passer la porte, son baiser picotait encore doucement sa joue froide, ce qui lui donnait le regard presque brillant, du plaisir que lui donnait tout contact physique sincère et consenti. Ses yeux glissèrent à travers la pièce, jugeant à la volée du type de personnes présentes dans la pièce, ce pourquoi il avait un talent cruel mais juste, mais c’est sur Sid que son regard finit par se braquer sans tarder. Il n’attendit pas Kaoru, rejoignant la table et les gestes avec lesquels il retira bonnet et veste transpiraient la délicatesse. « Tu vas bien ? » Pas que les humeurs du gros mec soit sa préoccupation vitale, mais c’était son moyen de prendre la température, au ton de la voix avec laquelle il allait lui répondre. Et puis, ça restait une formule de politesse, qui avait le mérite d’être maintenue, puisque par contre, il ne lui sera pas la main, ni ne lui fit la bise. Il n’allait pas lui donner un contact aussi facilement, parce que chez un client comme lui, la retenue devenait presque un moyen de le rendre impatient et donc possiblement plus gourmand, donc plus généreux sur les billets. Non, il ne laissait rien au hasard. Et il eut la grisante impression délirante que le monde entier le regardait alors qu’il tirait une chaise, celle juste en face de Sid, s’asseyant de sorte à ce que leurs jambes ne s’effleurent même pas. Et là enfin il le lâcha des yeux.

« Moi oui. C’est sympa ici. » Pourtant il se permit de baisser les yeux sur son téléphone, comme il entendait toujours Madonna bêler, agonisante, dans ses écouteurs, et il la fit taire, alors que Kaoru parla. C’était agréable de le voir content, mais il n’avait toujours pas comprit ce que voulait dire ces mots. “Kawaboutruc”, c’était le machin des tortues ninjas. Si elles étaient des ninjas, elles devaient être japonaises, ça devait être la clef du truc, alors Kaoru parlait la langue de ces tortues.

Quand il eut fini de réfléchir, Franklin jeta un regard en coin à son ami qui semblait se pisser dessus. Mais l’excuse que Sid soit connu lui parut tout à fait crédible, si bien qu’il ne haussa même pas un sourcil. Et ça lui arracha même un nouveau sourire. Eh oui, ils avaient la classe ses clients, hein. Comme il comprenait, il aurait bien aimé que Kaoru lui présente Maria Callas, mais la pauvre n’avait même pas attendu que ses boeufs de parents ne le conçoivent. Point positif objectif, au moins : lui avoir fait rencontrer Sid, ça allait devenir un argument pour de futurs chantages ; amicaux bien sûr.
Ce beast aurait du être un écureuil de City Park, parfois un peu bizarre, parfois un peu gênant, mais bien mignon, et Franklin ne le savait toujours pas menteur. Et il le suivit des yeux quand il partit, avec un regard presque attendri, malgré le « T’es le plus pauvre de la place, qu’est ce que tu parles de “payer” ? » qu’il lui colla au derrière.

Et finalement il tapota brièvement ses doigts sur la table, ne sachant pas ignorer la présence de musique, regardant le verre entamé de Sidney. Il lui fit comprendre que c'était un jeu, innovant. « C’est mon vieux japonais, un ami, j’espère que ça te dérange pas ? Il est mignon, non ? » Et pourtant maintenant qu’il avait ses deux poupons dans la même pièces, Franklin savait bien qu’il allait devoir faire son possible pour garder toute l’attention sur lui. Si Sidney changeait d’avis pour la soirée, il allait avoir perdu de l’argent. Même si Kaoru aimait sa musique type hachoir à viande, il fallait garder le cap sur le 69 plutôt que le 666.

Mais lui comptait bien avoir le beurre et l’argent du beurre, mener son petit monde, sans ces bordels de pouvoirs d'hypnose. « Je l’ai trouvé là dehors et je l’aime beaucoup. » Franklin commençait à parler beaucoup, mettant en place son manège. Il s’appuya contre son dossier, poussant du bout du pied la chaise à côté de lui, la reculant légèrement pour que Kaoru soit incité à s’y mettre quand il reviendrait. Il avait passé trop d’année à ne rien contrôler du tout. « Alors il reste un peu, et après on voit ? D’accord, Sid ? » Il le lui demandait comme un enfant au Père Noël, mais avec ce trop plein d’assurance que la vie lui avait déjà donné, et son indécence. Il braqua ses yeux dans les siens, dont il commençait à connaître les variantes émotionnelles.

27/12/2018 Messages : 31 Avatar : Corey Taylor

Le con, la pute et le puant

Sidney & Franklin & Kaoru

Ma bière descend progressivement et je n'ai pas le temps de me lever pour aller recommander que déjà je vois la petite tête de Franky se pointer au milieu des gens. Il a, comme toujours, ce petit air pétillant que j'aime bien, ça fait longtemps que je ne l'ai plus moi. Mais à défaut d'avoir l'air aussi enjoué que lui, j'ai le sourire aux lèvres, parce que je sais que je vais passer une bonne soirée. “ Ah te voilà enfin ! J'ai failli att... ” Je n'ai même pas le temps de finir ma boutade que je vois une tête jaillir de derrière lui en parlant...japonais...? J'ai bien entendu...?

Mon sourire se fige sur mon visage, sans doute, alors que mes yeux fixent ce visage si connu. Franklin ne sait pas. Et à la tête que fait le japonais, je devine aisément qu'il n'a pas la moindre idée de la personne qu'il allait voir. Mon coeur rate un battement ou deux et mon souffle reste bien au fond de ma gorge un moment. Ça ne dure probablement pas plus de quelques instants, moins d'une minute, mais pour moi, c'est comme si ça durait une éternité. La dernière fois que je l'ai vu...Oh c'était il y a des années. Des années à ne même pas pouvoir voir son visage, son sourire...J'y pense tous les jours. Et depuis ce coup de téléphone en plein milieu de la nuit...Si j'avais su qu'il était à la Nouvelle-Orléans, je l'aurais cherché, j'aurais fait quelque chose !...

C'est lui qui parle le premier s'excusant en se frottant la nuque adorablement, comme il l'a toujours fait. Je ris doucement, quelque peu troublé et stressé par la situation. “ Ah ah merci, c'est gentil, ” est la seule chose que je peux trouver à dire d'intelligent, ou au moins de logique. Je vois bien qu'il est gêné aussi, même si ça fait longtemps, je sais encore comment il réagit. Et j'aime autant que Franklin ne comprenne pas ce qui se passe, je n'ai pas spécialement envie qu'il sache que c'est lui, l'homme dont je parle parfois...Joue le jeu Sid, joue le jeu, tout se passera bien. Ce n'est qu'une soirée, une bière entre potes, il ne va rien se passer d'horrible.

Ce message résonne encore à mes oreilles. Je ne l'ai pas effacé d'ailleurs. Pour l'écouter encore. Parce que c'est le seul moyen que j'ai d'entendre sa voix. J'ignore si il s'en souvient ou non, il avait l'air particulièrement émêché alors ça ne m'étonnerait pas qu'il ait fait une de ces célèbres nuits alcoolisées. Franky en tout cas ne semble pas s'être aperçu de grand chose, même si je n'arrive pas à détourner mes yeux du japonais alors que c'est pourtant bien pour Franky que je suis là, à la base. Et puis...Ça m'étonnerait que je reparte avec le guitariste de toute façon...Ou alors il nous faudrait beaucoup, beaucoup d'alcool.

Je rigole à la remarque de Franky, au moins il y a des choses qui ne changeront jamais, c'est amusant de le constater même si on ne peut pas dire que ça me fasse plaisir de voir qu'il est toujours autant dans la dèche qu'avant. “ Heu oui il...il est mignon, ” que j'arrive à répondre à Franklin en pouvant enfin ramener les yeux sur lui, le japonais n'étant plus en vue. Concentre toi Sid, un petit effort, arrête de le dévorer des yeux. Et puis d'un coup, alors que ma petite pupute discute, je me rends compte d'un truc horrible : Kaoru est-il au courant de pourquoi je vois Franklin...?! Je prie que non mais je sais bien comment il est, je sais qu'il se vante parfois et qu'il n'a pas sa langue dans sa poche, quoi que des fois ça a ses avantages...

“ Dis...Tu lui as dit que j'étais un client ou t'as gardé ça pour toi ? Non parce que...Je suis un peu connu quand même et j'ai pas très envie qu'on dise partout que je me fais un jeune prostitué de vingt ans. Tu vois le truc hein...? ” Inutile de préciser qu'on sent toute mon inquiétude dans le ton de ma voix, mais pas spécialement pour ce que je viens d'énoncer en réalité. Si je me fiche un peu que les fans sachent ce genre de trucs, c'est pas la même histoire pour ce fan en particulier. “ Mais je te savais pas attiré par les vieux tant que ça ! ” plaisanté-je en terminant ma bière. “ Et donc tu amènes un ami au boulot. Je suis étonné quand même. Si jamais il te pique ton client, tu fais quoi ? ” C'est une boutade, mais...Sait-on jamais hein !

24/11/2018 Messages : 41 Avatar : Miyavi

Le riche, la pute et le puant

Sid, Franklin & Kaoru

« 14 novembre 2018 »

Devant le barman, il pria pour qu’il prenne tout son temps, mais tout son temps à lui n’était jamais assez pour le faux Japonais qui cherchait désespérément toutes les excuses possibles pour s’en aller d’ici. Pour fuir. Sid’ avait joué le jeu jusqu’à présent, mais le jouerait-il encore longtemps ? Il ferma les yeux, retrouvant la réalité de la situation lorsque les trois pintes lui firent face. Donnant l’argent qu’il fallait pour payer ces verres, il resta pourtant encore quelques secondes peut-être même minutes avant de prendre les verres et de se faufiler parmi la foule pour retrouver la table où se trouvait son ex petit ami et son meilleur ami. Déposant les trois verres, il prit grand soin de rester le plus proche possible, physiquement, de Franklin. Il pouvait le sentir, son corps réclamait déjà le contact trop longtemps imaginer de Sid’. Il eut un petit sourire un peu forcé.

"Et voilà !"

Annonça-t-il joyeusement, se protégeant derrière ses mensonges et ses faux-semblants. Il s’installa tout prêt de Franklin, évitant soigneusement le regard de son client. Ce mot résonnait tellement en lui, c’était comme un coup de poignard. Il savait que Sid’ n’était pas devenu moine le jour où il était parti, mais il y avait une légère nuance entre savoir ça au fond de soi sans vraiment y penser et se retrouver devant l’évidence que son meilleur pote tarifait ses services auprès de l’homme qu’on avait jamais su oublier. Il ne savait pas s’il était en colère contre le leader du groupe de l’avoir remplacé avec un prostitué ou s’il était simplement en train de crever de jalousie pour Franklin.
Noyant sa gêne et sa douleur dans l’alcool, il but le trois quart de sa bière après avoir que brièvement trinquer avec les deux autres hommes, déposant son verre aux trois-quarts vide dans un geste presque théâtral mais pas inhabituel pour l'excentrique Kaoru.

"J’avais soif !"

Commenta-t-il avec son sourire de gamin prit la main dans le sac. Il passa une main dans ses cheveux, grimaçant un peu sous la douleur encore présente de la blessure qui entourait son œil et de ses côtes qui avaient dû encaisser tout ça. En tout état de cause, il ne semblait avoir d’yeux que pour Franklin et alla jusqu’à poser une main sur sa cuisse.

"Et si tu passais plutôt la soirée avec moi ?"

Annonça-t-il simplement, il était prêt à payer le double s’il le fallait. Sa colère sourde le poussait à faire des choses qu’il regretterait probablement plus tard, mais là, tout ce qu’il voulait, c’était blesser celui-là même qui l’avait blessé. Ce n’était probablement pas cool de sa part d’utiliser Franklin pour sa petite vengeance mesquine, mais il n’était pas le roi de la réflexion intelligente lorsqu’il s’agissait de sentiment, il agissait toujours selon l’instant même si ça devait lui exploser à la gueule à un moment donné.

(c) DΛNDELION

04/12/2018 Messages : 105 Avatar : Sasha Trautvein

Franklin avait l’amour de ce qu’il faisait, et par conséquent il le faisait bien mieux que beaucoup d’autres. Il ne vivait rien de tout ça comme une contrainte ou obligation, peut être juste une dépendance : alors c’était l’absence de travail qui était douloureuse. Alors il ne lui fallait pas perdre Sid.
Il avait ses jours moins bons que d’autres, comme tout le monde, où il avait la tête dans le cul ou le moral dans les chaussettes, mais son professionnalisme était un automatisme. Alors il se préparait à chaque fois minutieusement, physiquement comme moralement, prévoyant tout, pour contrôler tout. Mais autant qu’il pouvait avoir les pieds sur terre, sa tête s’envolait facilement dans les nuages, alors il avait ramené Kaoru sans l’avoir prévu. Et il n’avait pas vraiment prévu ces réactions de leurs parts non plus.

Il avait cette passion en lui, qui surplombait toutes les autres, si bien qu’il était persuadé que tout ça étaient les seules choses qu’il savait faire : séduire et gérer le business qu’il s’en créait. Il fallait que les gens l’aiment pour son corps, tant on lui avait dit qu’ils le détesteraient.
Alors que Sid pense qu’il avait mal géré son truc, qu’il l’avait mis en danger, ça le vexa quelque part. Comme s’il l’accusait de ne pas connaître son métier. Il releva le menton et la première réponse sortit toute seule. « Tu me prends pour une quiche Eco+ ? » Mais Sid était un client, alors il força un léger sourire. Même si c’était pour avouer ce qui semblait faire peur au chanteur : bien sûr que Kaoru était au courant. « S’il est safe pour moi, il l’est pour toi, mon gros. » Il soupira, se demandant comment ça fonctionnait vraiment dans la tête de Sid, se remettant à le fixer, croisant les bras.
Le mec venait quand même s’afficher dans un lieu public avec lui, il s’attendait à quoi, qu’ils deviennent invisibles aux yeux du monde ? Quand bien même, tant que Sid s’occupait de la discrétion de Franklin, Franklin le lui rendait en mieux. Mais Kaoru, c’était différent.

Il avait bien remarqué que Sid avait été presque secoué par la présence de ce “fan”, son regard s’était fixé trop longtemps, au milieu d’un visage figé trop longtemps aussi. Et évidemment, il trouva ça inhabituel, et donc bizarre. Kaoru lui rappelait sa mère ou quoi ? Ou alors, Sid flippait vraiment pour son image. C’était mignon. Et autant qu’être perçu comme quelque chose de honteux était blessant pour Franklin, il le comprenait, parce qu’il y était habitué, il était un tabou à lui tout seul.

« C’est pas moi qui aime les vieux, c’est vous qui aimez les jeunes. C’est pas de ta faute, c’est instinctif, tu sens mes hormones plus fertiles, et tout. » Il continuait de le taquiner, avec ses cours de SVT niveau bac+5, même s’il avait baissé d’un ton, prenant en effet soin de sa discrétion. « Et je te remercie, mais je sais garder un client dans ma poche. » Il se le dit autant par certitude que pour se rassurer. Et il lui fit un clin d’oeil, parce que sa question ne lui plaisait que s’il la percevait en effet comme une plaisanterie. Sauf qu’il ne plaisantait pas avec l’attention qu’on lui portait, toute sa confiance en lui passait par là.
Quand Kaoru revint, il continua un instant de fixer Sid, pour voir quel regard il porterait encore à son ami.

« Merci, chéri. » Avec distraction, il passa ses doigts sur sa pinte toute fraîche, se disant qu’il demanderait à Sid de rembourser les verres à Kaoru-chéri. Il accepterait sûrement, face à des yeux doux bien ajustés. Et de toute façon, c’était un gentil gars.
Son sourire s’étira un peu quand il entendit les grosses goulées que Kaoru s’enfilait, et il lui jeta un regard en coin, se disant qu’il devait vraiment, vraiment aimer les musiques que faisait le type pour être stressé à ce point ; mais il trouva ça con de réagir comme ça. Parce qu’il risquait de ne plus pouvoir tenir une conversation, s’il se tapait des culs secs en plus de l’angoisse qu’il dégageait. « Gros dégueulasse, apprend à savourer, c’est chicos ici, c’est pas ton carton IKEA sous le pont. »

Franklin trouvait qu’il se débrouillait plutôt bien, à gérer ces deux vieux, il savait dédoubler son attention, et il releva aussitôt les yeux vers Sid, scrutant les siens alors qu’il trempait ses lèvres dans sa bière. Mais la main de Kaoru sur sa cuisse vint lui piquer le coeur.
Son estomac se souleva brièvement, mais la seule réaction extérieure qu’il en eut d’abord, fut que son regard n’accrocha plus rien pendant un court instant. Et sitôt qu’il revint, reposant son verre et entendant sa proposition, il se dit qu’il regrettait de l’avoir fait venir. A quoi il jouait ? Non, ça, il ne l’avait pas prévu.

Kaoru avait frôlé l’arrêt cardiaque en voyant son idole et maintenant il voulait s’enfuir ? Il était déjà bourré ? Il s’était réellement chié dessus et il lui fallait une douche ? Il ne comprenait pas, parce qu’il ne décelait pas ce qu’il cachait, comme il trouvait idiot de penser qu’il pourrait lui cacher quelque chose.
Il ne pouvait pas lui dire “non”. Mais il ne pouvait pas lui dire simplement “oui” non plus. Franklin fixa un instant Kaoru, assez durement, comme il venait de le déstabiliser n’importe comment. « T’es con ou quoi ? » Il monta une main à sa bouche, la cachant des yeux de Sid, comme si ça allait l’empêcher d’entendre, pour lui montrer qu’il n’avait pas à se sentir concerné par ces conneries. Parce qu’au même moment, le temps qui passait était censé être tarifé. « Je peux te laisser mes clefs et tu me verras quand je rentrerai. Au pire t’as mon numéro pour demain. Mais pas maintenant. »

Il ne fallait pas que Sid se sente exclu, c’était ridicule. Alors il pria pour que Kaoru accepte simplement et parte, ou se taise et devienne juste content et reconnaissant de rencontrer ce type. Il rattrapa son verre. Sa cuisse fourmillait sous la main de Kaoru, mais il ne la déplaça pas. « Eh ben. J’te trouve bien émotif. » Alors il avança son pied pour toucher celui de Sid. « C’est vrai qu’il crie très fort dans son micro mais il va pas te manger, c’est vraiment un gros nounours. » Il sourit à Sid et monta son pied sur son tibia. « Pas vrai ? Ooh d’ailleurs ! » Il tapota sa main libre sur la table et une but une gorgée pour se recentrer. Son esprit partait dans tous les sens mais il arrivait à prendre sur lui. C’était un peu comme du théâtre d’impro, mais très, très prenant, voire affectant. « Le p’tit vieux là, il joue de la guitare ! Mais genre, bien-bien ! Si un jour vous en cherchez un, de guitariste, moi je dis, ça le changerait de ses piécettes et vous m’inviterez pour la scéno. Ou les afters. Ou les deux ! » Non, il ne fallait pas qu’il perde son client. Alors il fallait avant tout qu’il essaie de rendre le moment agréable pour lui, en lui promettant, en même temps, de l’agréable après aussi. « Je m’y connais en musique, hein ? Alors tu peux me croire. Il gère la patate, ding ding ding les petites cordes. » Il finit par poser son pied contre la chaise du concerné, entre ses deux genoux, et ça passait presque pour un jeu, où il devrait cacher et retenir son excitation. Et il ne doutait pas du tout du fait qu'il lui en restait.

27/12/2018 Messages : 31 Avatar : Corey Taylor

Le con, la pute et le puant

Sidney & Franklin & Kaoru

Comment je me suis retrouvé dans cette situation hein ? Je veux dire...Combien y'avait de chances que Kaoru débarque au bras de Franky comme ça hein ? Si je pouvais me barrer en courant, je crois que je le ferais. Ou pas en fait. Parce que ça faisait si longtemps que je l'avais pas vu ! Même si c'est une situation affreuse et désagréable, je suis content de le voir. Lui a fichu le camp rapidement et, un instant, je me demande si il va revenir. Ce serait bien son genre de dire "je vais chercher des bières" et de filer sand que personne ne le remarque. Quand il est parti, c'était un peu ça après tout. Et je dois dire que j'ai un peu peur qu'il me fasse le coup à nouveau de filer sans qu'on le sache, sans même un aurevoir. J'essaie de chasser cette pensée de mon esprit, histoire de ne pas chopper le cafard alors que ma soirée devait être agréable.

Mais ce n'est pas facile avec ce que vient de me confirmer Franklin. Kaoru est au courant de l'activité du jeune. Et ça bordel ça craint. Parce que ça veut dire qu'il sait pour quoi je le vois. Je vais juste passer pour un vieux pervers qui se fait des p'tits jeunes...Je soupire un peu et me passe la main sur le visage, l'air emmerdé. Je crois qu'au niveau où j'en suit, je me fiche que Franky comprenne qui est Kaoru. En fait, ce serait peut-être le mieux pour nous trois. Qu'il comprenne et qu'on reparte chacun de notre côté. Ou du moins que moi je reparte de mon côté et les deux là feront ce qu'ils veulent.

Quant à sa certitude de me garder pour lui...Si Kaoru ne fait qu'un signe me disant qu'il veut de moi ce soir, je suis navré pour Franky, mais je sais déjà qui je choisirai. Et j'ai beau adorer ce charmant petit Ghoul, mon japonais passe avant lui, de très loin. Je lui fais un petit sourire, à moitié gêné, à moitié joyeux. “ Je ne serais pas si sûr de moi, à ta place, ” murmuré-je juste avant que Kaoru ne revienne avec les bières. Je dois avouer que je suis surpris qu'il soit revenu, en plus en ayant payé des pintes à tous les trois.

Je n'ose rien dire, faisant simplement un signe de tête pour le remercier. J'ai envie de plonger dans ma pinte, me bourrer la gueule pour oublier. Oublier qu'il est là et que quelques nuits avant il m'a laissé un message qui m'a fendu le coeur. Mais ça ne se fait pas pour Franky. Des clients saouls et à la masse, il doit en avoir assez comme ça, pas la peine d'en rajouter avec moi. Mais voir Kaoru le dévorer du regard comme ça...! Je crois que je suis jaloux. Jaloux qu'il ait ce regard là posé sur lui, jaloux qu'il soit son ami aussi, alors qu'il n'est même plus le mien. Le Ghoul se fout de sa gueule, quand Kao vide à plus de la moitié sa pinte d'une traite comme ça. Il a toujours une aussi bonne descente ! Enfin c'est pas ça que je remarque le plus...

Il a posé sa main sur la cuisse de Franky et lui propose, là comme ça devant moi, de passer la nuit juste tous les deux. Outre le fait que je suis le client de Franky et que je suis un peu en train de payer les minutes qui s'écoulent là, je sais qu'il ne fait ça que pour m'atteindre moi. La sale bête. Je me crispe sur mon verre et le porte à mes lèvres sans lâcher des yeux le japonais. On ne peut pas dire que j'ai un regard gentil, plutôt sombre et jaloux, et rien de tout ça n'est très subtil. Mais à le voir là comme ça, j'ai pas envie d'être subtil, gentil et de continuer à jouer son petit jeu. C'est Franky qui réagit le premier, heureusement pour Kaoru, en l'insultant de con au passage. Il a pas tord, je le reconnais volontiers, Kaoru est très con sur le moment.

Mais n'y a-t-il que lui pour l'être là maintenant ? Je pense qu'on l'est tous les trois. Kaoru parce qu'il fait exprès de me rendre jaloux, Franklin parce qu'il ne comprend rien à ce qui se passe et moi parce que je reste là à regarder ce japonais de mes rêves m'énerver volontairement. J'essaie de sourire à nouveau, après une longue gorgée de bière, pour au moins continuer à faire semblant, même si je sais que ça ne trompera personne. Et puis là d'un coup, voilà qu'il se met à parler musique ! Je ne peux m'empêcher de sourire lourdement et d'avoir l'air désolé en cherchant à accrocher le regard de Kaoru. Je veux bien faire semblant, je veux bien tout faire pour qu'il passe juste pour un fan mal à l'aise. Mais que Franky me le propose comme guitariste, c'est pas loin d'être la goutte d'eau de trop.

“ Oh je sais pas si tu t'y connais vraiment en musique, tu devrais plutôt rester sur ce que tu connais ! ” lui dis-je, plaisantant un peu, en sentant bien son pied appuyé sur ma chaise, comme si il cherchait à garder toute mon attention sur lui. Désolé mon chou, tu fais pas le poids. “ Et arrête de dire à tout le monde que je suis un gros nounours, j'ai une réputation à tenir je te signale ! Je suis un méchant Ghoul chanteur de death métal, pas un bisounours. ” Je souris, je fais semblant tous les jours, je parviens à berner des tas de gens, leur faire croire que oui, sur scène, je suis une horrible Ghoul qui boit du sang humain et se repait de la souffrance humaine. Alors bordel pourquoi je peux pas faire semblant que Kaoru m'est indifférent là ?!

“ On devrait finir nos verres et aller ailleurs, tous les trois, ” m'entends-je dire, sans vraiment me rendre compte qu'il s'agit de moi. C'est ma voix, certes, mais pourquoi est-ce que je propose ça ? Kaoru ne dira jamais oui. Franky ne dira jamais oui. Mais j'en ai franchement envie.

24/11/2018 Messages : 41 Avatar : Miyavi

Le riche, la pute et le puant

Sid, Franklin & Kaoru

« 14 novembre 2018 »

Ouais, il pouvait être définitivement con parfois. Il le savait, il savait qu’il était en train de jouer avec le feu et que tout ça risquait à un moment où un autre de simplement lui exploser à la figure. Il essayait pourtant de garder son calme, de se contrôler, mais il y avait en lui tellement de chose qui le poussait à se montrer aussi peste. Sa propre hyène lui semblait approuver son comportement et ça suffisait à le pousser à continuer ce petit jeu. Même si ça gênait Franky, il pouvait facilement sentir que Sid’ crevait de jalousie. Aux paroles de son ami, il eut un grand sourire à nouveau, lui faisant sa petite tête de chaton pour se faire pardonner et là..Là, il eut une nouvelle occasion de s’enfuir. Prendre ses clés et s’en aller. Il serait pas à la rue ce soir, il aurait un lit, une douche chaude, c’était tentant et en même temps.

Avait-il réellement envie de partir ?

L’occasion de fuir, c’était présenté à plusieurs reprise et pourtant, il était toujours à cette foutue table, à boire une bière avec celui qui lui avait arraché le cœur et briser ses rêves. Il faillit littéralement éclater de rire à la proposition de Franklin, s’il savait... S’il connaissait l’histoire. Pendant un instant, son regard croisa celui de Sid’ et il aurait presque pu sincèrement s’amuser avec lui de cette situation, mais son sourire avait rapidement disparu dès l’instant où ses yeux en amande s’était posé dans le sombre regard du Ghoul.

"Je ne veux pas faire partie d’un groupe..." Répondit-il simplement, c’était irrévocable, cette décision, il l’avait prise le jour où il avait été jeté des Sons et il s’y était tenu. "Je suis meilleure en solo" remarqua-t-il ensuite alors qu’il soutenait encore le regard du vampire, finissant pourtant par détourner les yeux pour regarder son verre et le terminé. Il allait avaler sa dernière gorgée lorsque Sid’ proposa de s’en aller... Tous les trois…

Il s’était attendu à beaucoup de choses, il s’était surtout attendu à ce que le chanteur explose et s’en aille simplement, forçant Kaoru à probablement devoir raconter la vérité à leur ami commun, mais de là à ce qu’il propose une soirée à trois. Il avala de travers sa toute dernière gorgée. Il toussa, cracha ses poumons, à deux doigts de vomir et quand enfin, il arriva à calmer la brûlure dans sa gorge, il dévisageait littéralement Sid’

"T’es sérieux ?!" Demanda-t-il, ne sachant pas vraiment s’il était en colère, surpris, amusé, mais dans tous les cas, il ne savait pas vraiment comment prendre cette proposition. Il avait quoi en tête sérieusement ? Il eut un petit rire nerveux, allant jusqu’à se sentir rougir à l’idée qu’il ait toujours envie de sa présence, de lui et en même temps... Putain, cette situation devenait franchement glauque non ?

Il leva les mains en signe de reddition.

"C’est pas à moi de décider" remarqua-t-il, enfin, c’était plutôt une façon pour lui de se décharger de prendre cette décision. Alors il regarda Franky, après tout, c’était son client et il n'avait probablement pas envie de devoir partager l’argent de sa passe et puis devoir gérer deux mecs comme eux. Il rigola intérieurement à cette idée. Bon sang, il aurait du simplement refuser, mais son corps et sa bouche avait quasiment accepté à demi-mot.

"Je peux payer ma part" remarqua-t-il d’un ton presque nonchalant.

Au fond, il voulait voir jusqu’où Sid’ était prêt à aller dans ce petit jeu. Jusqu’où il serait capable de le blesser un peu plus encore. Il lui avait arraché le cœur et maintenant quoi ? Il voulait très clairement lui montrer qu’il n’avait pas besoin de lui pour bander et se faire un petit jeune ? De toute évidence, non, mais il avait besoin de payer pour avoir de la compagnie.

(c) DΛNDELION

04/12/2018 Messages : 105 Avatar : Sasha Trautvein

Franklin avait une très mauvaise gestion de ses émotions, autant qu'il était doué pour les ravaler trop profondément. Il n'en résultait qu'une chose : ce qui lui était déjà nocif, le devenait encore plus.
Plus Sid parlait, plus il sentait son humeur affectée. Sid était chiant, Sid était con, Sid l'énervait, mais la vie était plus drôle ainsi, et il savait déjà qu'il allait le lui rendre. Comment ça il était trop sûr de lui ? Comment ça il n'y connaissait rien en musique ? Il était piqué à l'égo et il détestait ça. Et qu'est ce que c'était que ce regard qu'il portait à son ami ? Il haussa d'un ton, mais gardant un air détaché, supérieur et impératif. « Pas un bisounours, hein... Ouais, bah pour le coup, en effet, range tes yeux. Tu fais peur. Tu le regardes pas comme ça. » Ça, c’était dit.
Sa façon de le regarder lui laissait presque un mauvais frisson dans le dos, et son instinct restait encore sur une certaine réserve, gêné, ayant l'impression d'avoir manqué quelque chose. Kaoru avait fait un truc qu'il lui plaisait pas ? Il avait dit que le dernier album de Sid était nul ? Ça, pour le coup c'était sûrement vrai, et il ouvrit la bouche pour parler, pour demander si il avait raté un truc, parce qu'ils étaient un peu gênants, mais Sid déblatéra encore quelque chose avant. Une sorte de plan... Qu'il n'avait pas prévu non plus. Franklin écarquilla brièvement les yeux, se redressa sur sa chaise, avec un sourire moqueur. Il se croyait chez mémé ? Et Kaoru était déjà en train de s'étouffer, ce qui le fit automatiquement rire. Et la hyène répondit.

Alors Franklin attrapa sa bière, essayant d'écouter, tandis que dans son esprit, tout fusait déjà à droite et à gauche. Il but une gorgée et plissa les yeux, se mordit la lèvre et se dit que ''men are trash'', que ça aurait été plus tranquille d'avoir 90% de clientèle féminine, et non l’inverse. Et que tout d'un coup, ça lui avait mis un froid au cul.

La notion de consentement était la clef de son métier et eux deux semblaient l'avoir plutôt compris à leur manière, en général, et il avait d'ailleurs de la chance d'avoir très peu de clients jouant sur le côté ''illégal'' de la chose pour créer menaces et chantages. Mais ça arrivait. Mais là ça n'était pas le cas. Il était libre et il avait l'impression que la seule pression qu'il pouvait ressentir était celle qu'il se créait. Il avait le choix et déjà il se dit que l'important était ce que l'on pensait de lui. Et qu'il était hors de question qu'il devienne ''Franklin qui a pas eu les couilles de...''.

Sid était client, et il demandait quelque chose, alors que Franklin avait en soit brisé une deuxième règle importante des contrats : la confidentialité. Et puis, l'appât du défi surpassait même presque celui du sexe et de l'argent, et mettait de côté sa gêne et son incompréhension. Il était capable de tout prendre sur lui pour être le meilleur. Et garder le monopole du truc, le beurre et l'argent du beurre, que tout soit tourné vers lui et uniquement vers lui, comme il était d’un coup persuadé que c'était déjà le cas. S'ils se lançaient des regards bizarres et se parlaient un peu mal, c'était sans aucun doute parce qu'ils étaient jaloux, de lui, pour lui, voilà la clef du truc, c'était simple en fait ! Et toc l'abricot.

Donc ils se plaisaient déjà ? Lui, ça ne le choquait pas, ils étaient tous les deux plutôt agréables à l'oeil, et l'attirance, c'était tellement quelque chose de banal pour lui. S'ils voulaient s'amuser, il était même content de pouvoir le faire aussi.
Il tourna les yeux vers Kaoru et lui sourit, presque tendrement. « Abuse pas. T'as déjà payé les pintes. Et de quelle ''part'' tu parles ? Tu payes déjà le risque que je te bouffe. Genre la carotide. Genre vraiment. » Il lâcha un ricanement, même si c'était une peur bien réelle, bien tangible, qui lui avait déjà plusieurs fois valu d'horribles tremblements d'estomac. Il aimait tellement Kaoru, le king-cordes-ding-ding en solo, c'était sûrement pour ça qu'il l'avait abandonné quelques mois, il avait finit par le comprendre au fil des heures de réflexions qui lui avaient sautées dessus après qu'ils se soient retrouvés. Et souvent, il avait envie de lui. Mais à des stades multiples, et différents. Et il y en avait un qui lui faisait peur, parce qu'il ne maîtrisait encore pas grand chose là dessus.

« Toi par contre... » Il jeta un regard au deuxième Ghoul, but encore une gorgée, se faisant désirer presque pour chaque syllabe. « Mh... Attend... » Il parlait tout bas. Il posa sa pinte et reprit son téléphone. « Il faut que je vérifie. » Il alluma l'écran et tapa son code, mais ensuite, son pouce ne fit qu'aller et venir dans les applications. « Mes tarifs. » Il les connaissait par cœur, évidemment, mais il avait besoin d'être piquant avec Sid, puisque Sid avait été piquant avec lui, même si là, il allait jusqu'à le pigeonner royalement, mais c'était grisant. « Aah, oui... C'est ce que je pensais... » Il ne prenait même pas la peine de cacher son écran à Kaoru, il le laissait dans la confidence, parce qu'il lui faisait confiance, autant qu'il se rendait compte combien il pouvait être pudique sur leur relation à eux deux, maintenant qu'il commençait à s'imaginer les possibles moments post-pintes. « Tiens tiens tiens... » Les billets, ça colmatait bien son anxiété, en général. « Ben tu donnes 320 dollars en plus. A moi tout seul. » Pour lui, c'était un chiffre efficace, avec un poil de culot, mais qui y avait sa place, puisqu'il n'avait pas le détail du programme, et qu'il devait donc plutôt prendre une fourchette horaire compensatoire. Il rangea son téléphone et alla brièvement brièvement effleurer la main de Kaoru. « Je m'occuperai de ton dû. »

Ici ou ailleurs, il ne voulait plus de Kaoru comme “client”. Et c’était donc étrange de mêler autant le privé et le pro. Mais finalement il trouvait qu'il ne s'en sortait pas trop mal dans toute cette histoire. Parce que pour tout le négatif qui lui tournait en tête, qu’il prenait maintenant pour un instant passé à psychoter inutilement, il trouvait qu'il avait de grandes chances de garder son client, et qu'il allait quand même se faire pas mal d'argent en tout et pour tout. Et ça dépannerait Kaoru, comme il avait l’air partant. Il avait juste un peu peur pour lui.
Mais il se sentait super intéressant et beau maintenant. « Bande de grands fous. » Il but encore une gorgée et fouilla l'intérieur de son manteau pour trouver son paquet de cigarettes, parce que tout ça avait quand même creusé son besoin de cloper.

Il était rattrapé par un besoin professionnel, ce qui était naturel au vu des circonstances. Il n’allait pas devoir gérer le consentement de Kaoru, mais le repère qu’il représentait à ses yeux lui donnait l’envie que si. Pourtant, Kaoru lui-même s’était positionné en client en voulant payer quelque chose. Tant d’affaires qu’il ne pouvait pas énumérer tout de suite, ni maintenant. « Ça convient bien ? »

Il cala sa clope derrière son oreille, retira son pied de la chaise de Sid et but encore. « Par contre… JE gère la soirée. Ça, ça change pas. » Il avait ses habitudes, son mode de fonctionnement, et même avec tous les imprévus du monde, il lui était indispensable, pour son bien être général, de garder cette base solide et claire bien en place. Il était hors de question qu'il se retrouve en tâche de subir comme il en avait déjà trop souffert.

27/12/2018 Messages : 31 Avatar : Corey Taylor

Le con, la pute et le puant

Sidney & Franklin & Kaoru

“ Oui je suis sérieux, ” réponds-je à Kaoru, le regardant dans les yeux, le plus sérieusement du monde. Est-ce que je ne fais ça que pour le provoquer et voir comment il réagira...? Sûrement. De toute façon, je doute qu'on soit capable de se faire autre chose que du mal, vu comme on se parle depuis qu'il est entré dans ce bar. C'est Franky qui va avoir du mal à supporter la soirée si tous les deux disent oui à ma folle proposition. Je ne m'attends même pas à ce qu'ils le fassent, ce serait du délire pur et simple. Pourquoi diraient-ils oui d'ailleurs ? Y'a aucune foutue raison qu'ils le fassent et tout ce que je vais gagner à proposer ça, c'est que Franky m'envoie chier ce soir et que je me retrouve encore une fois comme un con à passer la nuit avec la veuve-poignet.

J'ouvre de grands yeux, à mon tour de m'étouffer en buvant. Ce mec est-il sérieux...? Il est en train d'accepter ma proposition...? Je sais même plus quoi dire tellement ça m'étonne, je suis perdu en fait. Papillonnant un peu des yeux, je me tourne vers Franky, parce que c'est lui qui a le dernier mot. Je le laisse jouer à celui qui a toutes les cartes en main, ça m'importe peu en fin de compte. C'est presque triste à dire mais...Franky m'importe peu là tout de suite. Il pourrait me demander une somme folle que je dirais sans doute oui, rien que pour passer une nuit avec Kaoru. Même si Kaoru me demandait une somme folle, je dirais oui sans hésiter. J'ai un petit sourire, malgré moi, en le voyant jouer au plus malin. Aller crâche ton tarif vas-y, c'est pas comme si c'était dur pour moi de trouver du liquide pour te payer mon grand.

“ 320 en plus, ça me va, ” que je lui réponds en soupirant presque. Ça va, je pensais qu'il demanderait plus que ça. Surtout qu'il veut pas que Kaoru paye, c'est adorable, même si c'est un peu dégueulasse quand même. Juste parce qu'il est mignon et sans le sou. Sale bête vas. “ C'est toi qui gères si tu veux oui, pourquoi ça changerait ? Je suppose qu'on sait bien tous les deux comment t'es dans ce genre de situations hein Kaoru-chan ? ” Le petit mot affectueux japonais m'a échappé. Et je me crispe un peu, en me rendant compte de ma connerie. Pour essayer de faire comme si de rien n'était je finis ma pinte. “ J'ai largement de quoi étancher notre soif chez moi, alors je vous dirais bien qu'on reprend pas de verre ici et qu'on peut y aller, si ça vous va de venir chez moi. ” Peut-être qu'avec un peu de chance Franky n'aura pas fait attention. Ou qu'il ne sait pas ce que ça veut dire.

24/11/2018 Messages : 41 Avatar : Miyavi

Le riche, la pute et le puant

Sid, Franklin & Kaoru

« 14 novembre 2018 »

Il aurait presque eu envie de cogner Franky quand celui-ci lui dit simplement qu’il n’aurait pas à payer sa part mais au fond...Il est aussi touché. L’idée de ne plus être un client lui plait, parce que cela sous entend qu’ils sont amis, peut-être plus et puis ça peut sous entendre tellement chose pour Sid’. Il n’a qu’à justement s’imaginer qu’il y a quelque chose entre son gigolo et son ex, ça lui fera les pieds. Quelque part, Kaoru est certain qu’il fera marche arrière tôt ou tard, qu’il n’ira jamais jusqu’au bout de cette folie. Il le connaît, il sait à quel point il a eu du mal à s’assumer auprès de lui alors auprès de deux personnes ? Réellement ? Lui n’a jamais eu de problème à hurler son amour du chibre et à l’assumer pleinement, une histoire tout à fait différente pour le chanteur alors ouais, il ne croit pas une seconde qu’il ira au bout de son truc.

Et c’est avec cette certitude en tête qu’il échange un regard complice avec Franklin alors qu’il le voit jouer avec son téléphone. Se doutant bien qu’à l’annonce du prix, Sid’ se défilera probablement, ce serait le timing parfait pour refuser, tenter de négocier jusqu’à énerver assez Franklin pour qu’il rejette simplement cette idée. Il joua légèrement de ses doigts lorsque le jeune homme à l’affection négociable l’effleura. Un nouveau regard complice, il a parfois tellement l’impression que ce dernier est capable de le comprendre sans qu’il ait de mot à prononcer, sans même qu’il ait à lui dire toute la vérité.
Les choses ont toujours été simple avec lui, et là, durant une minute, il a peur de perdre cette simplicité. Ce petit jeu pourrait réellement lui exploser à la figure et il risquerait de perdre l’unique personne qui compte dans sa vie actuellement, ayant de toute façon déjà perdu Sid’ il y a des années. Ou peut-être...Peut-être que Franky irait préféré Sid’ à lui...L’abandonnant.

Cette idée l’effraie un peu plus, se retrouver seul une nouvelle fois...Etait-ce réellement sa malédiction ?

"Faut pas fréquenter des vieux, c’est toujours les plus pervers" plaisanta-t-il à la remarque de son ami, jetant un petit regard vers Sid’. La question se pose pas de toute façon, il va refuser c’est sur...Alors pourquoi il crache un putain "ca me va ?".

Son coeur s’emballa à nouveau, jetant un coup d’oeil à son verre en se maudissant de l’avoir vidé aussi rapidement. Il aurait bien prit un autre faire mais cet enfoiré semble pressé et là, en cet instant, il est pas question pour lui de se défiler. Malgré les tripes noués.

"Je vis dans des cartons alors tu sais, une caravane ou une chambre d’hotel, ça m’ira toujours"

La plaisanterie, c’était toujours un bon moyen d’évacuer la pression. Au fond de lui, il était aussi excité qu’effrayé par le chemin que prenait ces retrouvailles inattendues. Suivant la trio à l’extérieur, il s'autorisa lui aussi une cigarette pour faire descendre un peu la pression.

"J’arrive pas à croire ce qu’il m’arrive" souffla-t-il pour lui-même. Observant surtout Franky de peur de se trahir, parce qu’il ne voulait pas que Sid’ lise dans ses yeux que l’idée de se retrouver à nouveau dans ses bras était très loin de lui déplaire. Ce fut une lutte de tous les diables que de ne pas le regarder et il profita d’un instant où Sid était légèrement devant lui pour pouvoir laisser son regard se balader sur ce corps qu’il connaissait déjà mais qu’il crevait d’envie de redécouvrir malgré la colère et la blessure qu’il avait laisser dans son coeur.

(c) DΛNDELION

04/12/2018 Messages : 105 Avatar : Sasha Trautvein

Franklin laissait ses yeux aller et venir entre les deux vieux qui l’entourait. Pendant un instant il se fit le plaisir de calculer combien d’années ils avaient de différence, et il se demanda si Sid était encore puceau le jour où lui était né, ce qui le fit sourire, sourire qu’il noya dans une nouvelle goulée en hochant la tête lorsque Sid accepta le tarif. Non, ils n’avaient pas la même notion de l’argent, car même si Franklin avait été riche, il ne le serait jamais autant que Sid. Sauf s’il l’engageait en tant que scénographe de talent.
Il fut bienheureux de voir qu’on lui laissait réservées les clefs de la soirée, il avait eut besoin de l’entendre. Mais il plissa les yeux ensuite. « T’écoutes pas toi, il s’appelle Ka-o-ru, pas ‘’Kaorutchane’’. Faut suivre un peu. » Et il prit son temps pour finir sa bière, en laissant finalement un fond d’ailleurs, préférant être lucide au possible, pour assurer tous les arrières qu’il pouvait avoir, ou s'imaginer. « Non. Pour ce genre de trucs, c’est hôtel. Et tu payes, hein. »
Il pouvait encore être d’accord pour se traîner lui-même chez Sid, parce qu’il le connaissait et qu’il savait qu’il ne craignait rien, mais là, pour lui, on partait sur un truc nouveau, et donc on redistribuait les cartes de base.

Franklin fut bienheureux d’être dehors, l’air lui ventilait l’esprit et après un petit temps passé à remettre ses idées dans l’ordre, non sans cette peur brûlante dans le gosier qui gênait son enthousiasme, il finit par laisser couler et se remettre à parler de lui, de l’association, qu’il trouvait chiante, jetant quelques regards à Kaoru quand il fut un peu plus à l’arrière, autant pour qu’il ne se sente pas délaissé que par un besoin inavoué de vouloir s’assurer, déjà, qu’il se sentait bien.
Il se mit à siffloter des airs, pour égayer la troupe, et passer le temps quand Sid s’occupa de l’accueil. Tous les trois avaient quand même une bonne gueule, il était sûr que les gérants n’auraient pas de soupçons, ils ressemblaient à des potes, un remake darkos des 2be3, et ce genre d’hôtel, qu’il avait suggéré, n'était pas trop cher mais pas du genre à lésiner sur la confidentialité. De toute façon, le client était roi, non ?

Alors il laissa passer Sid en premier dans l’ascenceur, regardant l’heure sur son portable, calculant le temps qu’il avait pour rentrer chez lui avant le soleil, avant la soif, ce genre de choses qui n’avaient fait que compliquer tout ce qui avait toujours déjà été trop compliqué.
Il jeta un autre regard doux à Kaoru, souffla et s’étira le cou une fois dans la boîte aux dix boutons, et quand la porte se referma, il retira son bonnet et se regarda dans le miroir, se souriant à lui même. « Ski-ba-bop-ba-dop-bop... »
Déjà, ils étaient serrés, et il sentait sa tension monter, à cause des souvenirs charnels liés à l’un comme à l’autre, de son imagination qui s’amusait à lier les deux, de ses yeux qui s’aventurèrent le long du cou du japonais.

L’ascenceur monta, et monta encore, des idées punissables lui venaient en tête, et les pires semblèrent être entendues, puisque l’ascenceur s’arrêta avant leur étage. Il lui fallut évidemment quelques courtes secondes pour comprendre que c’était bien vrai : ils étaient coincés. Ses yeux se posèrent sur le bouton d’appel d’urgence. Mais il avait un instinct assez polisson pour finalement ne pas lever la main. « Oh. »
Un sourire benêt vint s’afficher sur son visage, et il regarda le reflet des deux autres hommes dans le miroir, qui tous deux le dépassaient d’une tête.

Il s’appuya contre la porte pour lors condamnée, relevant le menton, s’en retrouvant pour sa part amusé. « J’avoue qu’on aurait peut être pas eu ce genre de surprises si on était allés chez monsieur Custer. »
C’était le genre de choses qui ne lui arrivait pas tous les jours, et son regard commença à virer au lubrique. Il sentit que l'habitacle, si restreint, montait en pression, d’autant plus que la lumière grésilla. Il se sentit comme une merguez sous vide.

27/12/2018 Messages : 31 Avatar : Corey Taylor

Le con, la pute et le puant

Sidney & Franklin & Kaoru

J'avoue que si on avait pu aller chez moi, ça m'aurait soulagé, en un sens. Pas parce que je n'ai pas besoin de payer pour amener des gens chez moi, peut-être que je ne suis pas riche comme Crésus, mais le groupe marche assez bien pour me filer des moyens loin de ceux des gens ordinaires. Et encore plus loin de ceux de Franky ou Kaoru. Quoi que la situation financière du jeune Ghoul doit être grandement améliorée par mes visites, en fin de compte...Enfin surtout, si je voulais être chez moi, c'est parce que c'est un terrain connu, je sais que ce serait plus facile pour parler avec Kaoru, si jamais ça devait arriver, ce serait...Mais non, Franky a décidé qu'il fallait aller ailleurs, qu'il fallait aller à l'hôtel, parce que c'est mieux pour lui...

En chemin, je me demande si c'est une bonne idée, si tout ça ne va pas affreusement mal tourner et finir en engueulade général. Je sais que j'ai perdu Kaoru, ça fait longtemps déjà que je sais que je ne le récupèrerai jamais. Mais si je ne pouvais plus voir Franky non plus à cause d'une connerie et d'un idiot de japonais, là ça m'énerverait. Déjà qu'il sait que je le paye pour ça...Je sais pas...Je sais que je devrais m'en foutre, que je devrais pas m'occuper d'un type qui se plaint d'être abandonné mais qui est aussi prompt à abandonner les gens sans un regard en arrière. C'est rien qu'un hypocrite alors pourquoi je me soucie de son avis hein ? Il a rien à dire sur comment je mène ma vie depuis qu'il n'en fait plus partie. Et puis il a encore une chance de s'en aller de toute façon, après faudra pas qu'il se plaigne...

L'hôtel est en vue et c'est bien entendu à moi d'aller m'occuper de tout ça. En fait, j'ai presque l'impression d'être avec le groupe : le seul responsable c'est moi, le seul qui s'occupe de gérer c'est moi, mais c'est quand même moi qui subis toutes les envies et les règles des autres sans imposer les miennes. Il a raison, je suis qu'un bisounours qui se laisse faire et qui prend quand même toute les responsabilités quand quelque chose de mauvais se passe. Un jour, ça changera. Je sais pas quand. Mais ça changera bien un jour. Je soupire un peu, avant de leur faire signe et de me diriger vers l'ascenseur. Pourquoi est-ce que l'attrait que j'ai ressenti tout à l'heure quand c'était plus une blague qu'autre chose est en train de retomber maintenant qu'on est en train de se diriger vers une chambre tous les trois...?

Ma réflexion est arrêtée en plein vol. L'ascenseur s'est arrêté et pas vraiment à notre étage. Oh non. Non non non. Croire en Dieu est loin d'être une chose que je veux, mais si ce fils de pute existe, c'est clair que c'est de sa faute si on se retrouve coincés dans ce putain d'ascenseur à cette heure-là de la soirée, quand les équipes techniques sont réduites parce que bordel c'est le soir ! Je dois blêmir un peu en posant mes yeux sur Franky. Pourquoi ce petit con a l'air de se marrer...? C'est pas drôle bordel ! “ C'est pas drôle bordel ! ” crié-je à moitié sans m'en rendre compte. “ On est coincés dans une boite en métal suspendue à plusieurs étages de hauteur ! Ça a rien de drôle ! Alors appuie sur ce putain de bouton d'urgence ! ” Oui je panique, je parle fort et j'ai commencé à suer. Parce que tout ça ne me rappelle que trop un passage de ma vie que je veux oublier. Quand on a été enfermé dans une armoire pendant des heures durant comme punition, on ne trouve pas spécialement fun de se retrouver dans un ascenseur !

24/11/2018 Messages : 41 Avatar : Miyavi

Le riche, la pute et le puant

Sid, Franklin & Kaoru

« 14 novembre 2018 »

L’hotel, cette idée le déçoit presque. Il était curieux de voir où Sid’ vivait exactement mais au fond, c’était peut-être préférable ainsi. Quelque chose d’impersonnel, pour s’éviter d’être à nouveau blessé. Et puis la règle du jeu a été établi avant de sortir, le maître, c’est Franklin et s’il décide que cela se fera à l’hôtel alors c’est à l’hôtel que cela se passera. Il n’a ni l’envie ni la force de contredire Franky et de toute évidence, Sid’ non plus. Profitant de cette marche jusqu’à l’hôtel pour laisser ses yeux redécouvrir le corps du chanteur, se faire à l’idée et fumer une cigarette pour ne pas simplement vriller face à la folie vers laquelle il se dirige tout droit. Lorsqu’ils arrivent enfin à l’accueil, il ne peut s’empêcher de rester un peu retrait, peut-être un peu gêné, ou simplement pour laisser Sid’ régler la chambre. C’est là que vient l’ascenceur.

S’adossant contre l’une des parois, il évite le miroir, il évite le regard de Sid mais il peut sentir celui de Franklin, il peut entendre battre son coeur plus vite et plus fort. Et là en cet instant, il se dit qu’il est prêt à jouer les groupie autant de fois qu’il le faut si ça lui permet une soirée de plus avec lui. Bon sang, après toute ces années, il n’a donc jamais tourné la page ? Il aurait presque rit de lui-même en se rappelant qu’il pouvait difficilement tourné la page en suivant le groupe qui l’avait accueilli et rejeté. Il pouvait facilement imaginer son ami l’insulter de tapette, de malade ou de débile s’il connaissait la vérité et le passif commun qu’il avait avec son client et au fond, il y avait du vrai. Il était parti sans jamais vraiment le faire, s’assurant que son sacrifice en valait la peine ou alors c’était simplement pour pouvoir se satisfaire de voir Sid’ sur la scène.

Un mouvement brusque, l’arrêt de l’abitacle entre deux étages lui fait soudainement relever les yeux et croiser le regard empli de luxure de Franki. Il sourit, une lueur travers ses yeux en amande. Faire ça ici et maintenant, pourquoi pas...Mais cette idée est rapidement balayé de son esprit en entendant la voix paniqué de Sid’. Son coeur répondant à cet appel au-secour en se pinçant douloureusement dans sa poitrine. Mon dieu, il a beau ressentir de la colère contre lui, il n’en reste pas moins qu’il a été important dans sa vie, assez pour qu’il sache la raison qui poussait le chanteur à se montrer aussi vicérale...Et s’il était en colère, il n’en restait pas moins qu’il n’était pas du genre cruel, il lui était donc impossible de rester de marbre face à la peur lisible dans les yeux du ghoul. Impossible pour lui de se satisfaire de son air de petit garçon effrayé.

"Hey..." Appela-t-il doucement, se plaçant naturellement face à lui pour prendre son visage entre ses mains, un geste naturel, un rappel du passé. "Regarde moi" ordonna-t-il avec une certaine fermeté qui se mariait pourtant à une tendresse non dissimulée. "Tout va bien..." assura-t-il "respire"

Il inspira profondément, expira longuement, donnant le rythme pour éviter qu’il ne se perde dans son sentiment de panique. Jetant un petit coup d’oeil à Franklin, il esquissa un sourire bienveillant, essayant de faire comprendre à ce dernier qu’effectivement, il valait mieux qu’il appel la maintenance.

"On est dans un ascenceur, il y a Franklin, toi et moi...Tu ne risques rien, tout va bien" dit-il, allant d’ailleurs jusqu’à le répéter dans une sorte de mantra pour qu’il se rappelle qu’il était très loin de ses vieux souvenirs.

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04/12/2018 Messages : 105 Avatar : Sasha Trautvein

Franklin n’avait d’abord pas pris au sérieux la réaction de Sid. Il avait soutenu son regard, gardant ce petit sourire qui l’énervait sans doute, sur le coup, mais déjà il s’était préparé à lui répondre quelque chose, de certes un peu convenu, mais adapté en son sens. Des personnes difficiles, il avait l’habitude d’en croiser, des personnes bien plus difficiles que Sid, et il savait gérer la plupart des débordements émotifs de ses clients, ne serait-ce parce que ça lui avait permis, deux ou trois fois, de sauver sa peau.
Il lui était facile de lire les gens qu’il côtoyait de la sorte, parce qu’ils s’ouvraient à lui, et il lui sembla même comprendre pourquoi Sid se mettait dans un tel état pitoyable. Il n’avait pas envie de lui donner la solution miracle d’appuyer sur ce bouton, il fallait qu’il se contrôle un peu le garçon, mais Kaoru ne laissa le temps de rien, se tournant vers Sid et se mettant à le materner. Et là, il sentit tout son appétit sexuel dégringoler. Il se sentit zappé, éclipsé, plus important du tout. Heureusement, Kaoru lui jeta quand même un regard, et il les observa un instant, d’abord à travers le miroir, puis, relevant un menton légèrement indigné, il les regarda de face. Laissant Kaoru parler au chanteur. Ils avaient un comportement légèrement bizarre, depuis le début, mais là, ils émanaient quelque chose de presque rebutant pour lui, qui fit grimper un certain dégoût à sa gorge.

Encore un peu plus pour Sid en particulier. Sûrement parce qu’il accaparait Kaoru. Qui lui-même ne sembla, alors, plus vraiment être le Kaoru qu’il connaissait. Il avait manqué un coche et il le sentait maintenant, bien plus véritablement que plus tôt. Et il ne pu plus se le cacher : il était jaloux, et ça, ça compliquait tout.

Ils n’étaient pas beaux ensemble. Franklin n’aimait pas voir ça. C’était un fan, pas sa maman. Pas son amant.
Et il se rendit compte, par la même occasion, que personne ne s’occupait plus de lui comme ça. Le souvenir de sa grande soeur, la plus jeune, lui revint en tête et il regretta un instant la Californie. Un malaise qui lui prit le ventre et qu’il refoula de suite. « Pourquoi tu le maternes comme ça ? C’est un grand garçon, hein. » Son ton était un peu plus pinçant, avec un peu de reproche, qui trahissait un peu combien la situation l’affectait. Et que là, il ne jouait plus vraiment.
Ses yeux glissèrent à nouveau sur le bouton, mais encore, il ne bougea pas. Il était fier, et lui, il était franc. « T’as qu’à appuyer sur ce putain de bouton si c’est ce que tu veux, Sid. T’as pas le bras assez long ? » Une comparaison avec sa bite faillit lui échapper, mais finalement, la présence de Kaoru retint les mots pour l’instant.

Peut être que l’ascenceur allait repartir de lui-même. Peut être que si quelqu’un se décidait à vraiment appuyer sur la cloche, la maintenance allait intervenir vite. Peut être que non. Mais là, pour le coup, il n’avait plus vraiment envie d’agir pour le bien commun. Sa force, quelque part, était de s’être construit sur des humiliations, mais finalement, c’était aussi une grande de ses faiblesses.

27/12/2018 Messages : 31 Avatar : Corey Taylor

Le con, la pute et le puant

Sidney & Franklin & Kaoru

Je panique totalement, je respire vite, fort, comme si l'hyperventilation m'aiderait à aller mieux dans un moment pareil...J'essaie de penser à autre, mais les images du passé s'imposent à moi, sans que je puisse rien y faire. J'ai l'impression d'étouffer à nouveau, enfermé toute la nuit dans le noir. La lumière presque clignotante de l'ascenseur n'aide vraiment pas, rien de tout ce qui se passe ici n'est fait pour me rassurer et me permettre de garder mon calme. D'ailleurs, garder mon calme est une expression qui ne peut pas décrire ce qui est encore possible. Retrouver mon calme peut-être. Quand l'ascenseur sera reparti. Mais je peux rêver. On va rester coincés ici toute la nuit et...et...!

Les yeux de Kaoru captent les miens instantanément, alors que sa voix m'ordonne de le regarder. Il a pris ma tête entre ses mains, doucement, dans un geste qui me ramène des années en arrière. Quand il se souciait encore de moi. Mais peut-être qu'il se soucie encore de moi. Sinon il ne ferait pas ça. J'essaie de reprendre mon souffle, comme il le dit. J'entends ce qu'il dit, le son doux de sa voix, ce son si agréable qui m'a tant manqué. Pourquoi je t'ai laissé partir...? Je voudrais lui demander. Mais ça servirait à rien. Je garde mes yeux rivés dans les siens, jusqu'à ce qu'il tourne le visage vers Franklin. Je l'ai presque oublié lui avec ça. Mais mes yeux restent sur Kaoru, parce que tout ce que je veux là, c'est lui. Rien que savoir qu'il est là, ça m'aide.

“ Kao... ” ai-je à peine le temps de commencer avant d'entendre la voix de Franky résonner contre les parois de l'ascenseur. Ce ton, cette manière de parler, je sens ma panique reprendre possession de moi...Je me soustrais des mains de Kaoru pour aller vers Franky et le pousser sans aucun ménagement contre une des parois de métal. “ Tu vas pas la fermer un peu non ?! Pour qui tu te prends hein ?! ” que je hurle à moitié sans pouvoir me retenir, les larmes aux yeux. Des abrutis pour m'humilier et se foutre de ma gueule, j'en ai connu des dizaines, partout où j'allais. Mais maintenant je suis un adulte, plus un ado qui s'assume pas. Et je vais pas supporter qu'il me parle comme ça...!

Je n'ai qu'une envie là tout de suite : lui coller mon poing dans la figure. Quoi qu'une autre envie commence à monter...Une autre envie qui est exacerbée par la vue de sa gorge, si fragile, si facile à atteindre...Il suffirait d'un pas vers lui, je suis plus grand, plus massif...J'ai toujours le regard braqué sur Franklin, haletant et serrant les poings à en avoir les jointures blanches. Je sais pas si je vais lui mettre mon poing dans les dents, lui sauter à la gorge ou continuer de hurler. Mais une chose est certaine : la panique transpire par tous les pores de ma peau.

24/11/2018 Messages : 41 Avatar : Miyavi

Le riche, la pute et le puant

Sid, Franklin & Kaoru

« 14 novembre 2018 »

Il n’aimait pas plus l’idée d’être coincé dans un ascenseur, encore plus avec son ex petit ami en panique et son unique ami à qui il mentait allègrement depuis plusieurs heures maintenant. Mais pour l’heure, son malaise passait en dernier sur la liste des priorités. Voir Sid’ dans l’état qu’il se trouvait avait suffit à pincer une corde sensible en lui, à lui rappeler leurs échanges, leurs histoires communes, leurs passés et à réanimer ce qui ne s’était jamais vraiment éteint. Les mains sur ses joues, ses yeux dans les siens, lui parlant comme s’il n’y avait plus qu’eux dans l'habitacle. Son regard aurait pu dévié sur ces lèvres, peut-être aurait-il même fini par y goûter si Franklin avait simplement appuyer sur ce putain de bouton mais c’était sans compter sur le caractère de ce dernier.

Il était déroutant, à la fois le feu et la glace, il pouvait être énervant comme attendrissant et pour l’heure, il avait choisi la carte du chieur. Il devinait pourquoi, il perdait le contrôle d’une situation et énerver les gens, c’était une façon pour lui de le récupérer même si cela signifiait de se voir plaquer contre un mur et menacé comme il l’était à présent. Face à la violence de Sid’, Kaoru eut un sursaut effrayé. Il n’avait pas vraiment peur de lui mais c’était plutôt la hyène en lui qui commençait à gratter et vouloir sortir de la surface pour chercher par elle-même un moyen de sortir d’ici. Il se mordit la langue pour que la douleur l’aide à rester ici, bien ancré à cette réalité.

Il ne chercha pas à les séparer, son instinct animal le poussant à rester plutôt éloigné de ce conflit qui opposait deux ghoul. Au lieu de ça, il appuya lui-même sur la cloche, surpris dans un premier temps qu’une alarme ressemblant à un dring long et strident mais cela aura peut-être l’avantage de détourner l’attention des deux autres sur lui. L’alarme s’arrêta lorsqu’il lacha le bouton et il patienta sans regarder les deux autres hommes. Une voix finissant par répondre, se présentant comme l’homme de maintenance.

"Bonjour...Enfin Bonsoir plutôt" Dit-il en rigolant un peu "Je suis un peu coincé dans votre ascenseur...Il serait possible d’intervenir ?"
"Bonsoir, pouvez-vous me donner la référence de l’ascenseur ? C’est une série de numéro et de lettre écrit sur une plaque métalique au dessus ou en dessous des boutons de désignation d’étage"
"Oui bien sur c’est le 58436FX9" Un silence lui répondit, un nouveau grésillement.
"Très bien, on vous envoie quelqu’un...Cela peut prendre une petite heure à cette heure ci..."
"Ecoutez...C’est pas que je veux être embêtant mais...Je n’ai pas une heure..."
"Nous comprenons bien mais nous faisons avec les effectifs que nous avons Monsieur."
"Ah mais moi aussi je comprends mais moi je suis enfermée dans un ascenseur avec deux ghoul...Et même si je n’ai rien contre les morsures dans une certaine mesure et une certain contexte...Là tout de suite...J’ai moyennement envie d’être leur repas"
"Je comprends mais"
"Non je crois que vous comprenez pas la situation...Si vous êtes pas là dans les dix minutes, soit l’un d’eux va se servir, soit c’est moi qui risque de perdre le contrôle...Et lorsque je serai transformé, ma hyène va paniquer, va chercher à s’enfuir, va probablement attaquer et là...Vous aurez la mort d’au minimum deux personnes sur la conscience alors j’ai été courtois jusqu’à présent mais si vous ramenez pas votre cul ici dans les dix prochaines minutes, le survivant de cette histoire vous collera un putain de gros procès sur la gueule ! Ce n’est pas ce que je veux, ce n’est pas ce que vous voulez alors faites pas chier et faites venir quelqu’un !”

Si au début le nippon s’était montré plutôt calme et courtois, à la fin il avait quelque peu perdu patience. Un nouveau silence témoignait de la réflexion de l’homme à malgré tout peser le pour et le contre pour finir par répondre.

"Quelqu’un sera là dans trente minutes"

C’était pas dix minutes mais ce n’était pas une heure non plus

"Priez pour que tout le monde garde son sang froid ici"

Rétorqua-t-il, amer. La conversation avec l’agence était terminée et face au silence, il inspira, expira profondément et fini par commencer à ôter chacun de ses vêtements. La situation était critique pour lui et s’il se transformait, il ignorait complètement comment son animal réagir mais là en cet instant, il eut cette idée un peu stupide de se dire qu’il avait bien trop peu de vêtement pour risquer d’en déchirer à nouveau en se transformant par accident alors tout enlever par avance lui semblait pas si idiot. Il avait chaud et commençait sérieusement à se sentir à l'étroit.

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04/12/2018 Messages : 105 Avatar : Sasha Trautvein

Franklin avait automatiquement senti qu’il avait brisé quelque chose entre eux deux en se plaignant. D’abord, ça le dérangea un peu plus, devenant certain qu’il se passait quelque chose entre eux, ou plutôt, qu’il s’était passé une affaire non négligeable. Son esprit percuta finalement que non, ça n’avait pas juste été une idée farfelue : ils devaient se connaître, d’avant. Et il sentit son coeur gratter en sa poitrine, pour y former un creu, estampillé “mensonge” et “trahison”. Avant que de nouvelles sensations, bien moins intérieures mais tout autant physiques ne le frappe.

Alors Sid l’avait poussé, et le menaçait. Il sentit son mal être, sa colère, au combien il était sensible et prêt à lui faire du mal. Il aurait pu avoir peur de lui, ça aurait été normal. Il était tellement plus massif que lui, rien que ses mains devaient faire deux fois les siennes.
Il regarda ses yeux, il y vit les larmes qui menaçaient d’en déborder. Il y goûta visuellement tout ce surplus émotionnel qui ne demandait qu’à exploser. Mais finalement le petit esquissa un nouveau sourire.
Evidemment, il entendit Kaoru parler au micro, et l’homme qui lui répondait, et il suivit la conversation d’une oreille, sans jamais lâcher Sid des yeux. « Et toi, pour qui tu te prends ? »

Son ton avait certes été plus doux, mais toujours piqué d’une pointe d’insolence. Sid se pensait dangereux face à lui, et il pouvait avoir raison à moins que Franklin ne lui prouve le contraire. Et sa force à lui, le gamin ne pouvait la trouver qu’à un seul endroit. En ayant le chanteur ainsi proche de lui, il sentit, à nouveau, ses réflexes le guider, comme si seuls eux pouvaient le sortir d’affaire. « Il a raison, calme toi. »

Trente minutes, hein ? Après ce qu’il venait de plus ou moins comprendre de leur affaire, il aurait d’un côté préféré partir et se couper du contact de ces deux menteurs, quand bien même il ne savait pas à quel point le fameux mensonge était étendu, ce qu’il impliquait et surtout, ce qu’il cachait encore. Mais ils étaient enfermés, tous les trois. Et dans son langage à lui, parfois, sauver son cul devait se résumer à le prêter.

Il y avait une once de manipulation là dedans, mais tellement intériorisée et automatique qu’elle fit partie du reste, de la sincérité qu’il donnait. Faisons comme si rien n'était grave. Ça, c'était de l'acting en puissance, au point d'y croire soit-même, sur le coup. Il entendit les vêtements de Kaoru glisser et tomber. Et autant par défense que par attaque, il se mit sur la pointe des pieds pour aller attraper les lèvres de Sidney entre les siennes. Ses mains se plaquèrent sur ses côtes, et ses doigts agrippèrent son vêtement.
Son coeur continua de pulser dans ses tempes, mais pour des raisons plus mixtes. Tant qu’il sentait ce contact et cette certitude d’être senti et pris en compte, il se jugeait déjà plus puissant, et en sécurité. La réaction de Sid lui devenait aussi vitale que celle que pourrait avoir Kaoru, ce putain de vieux japonais qui commençait à lui donner la peur de disparaître à ses yeux. Ça, par contre, c'était trop inédit dans sa vie pour ne pas lui faire peur.

27/12/2018 Messages : 31 Avatar : Corey Taylor

Le con, la pute et le puant

Sidney & Franklin & Kaoru

Je sais que je ne devrais pas m'emporter comme ça, au fond de moi je le sais parfaitement. Mais ce n'est pas comme si j'étais encore capable de me contrôler, de me dire que je ne dois pas céder, que je ne dois pas juste m'énerver après lui alors que visiblement, il ne fait tout cela que pour me faire sortir de mes gonds. Qu'a-t-il donc ? Il est jaloux du contact entre Kaoru et moi...? Si il savait, le pauvre chéri, il n'en reviendrait pas...Au point où on en est de notre mensonge, aucun de nous deux ne peut revenir en arrière et lui dire tout net la vérité. Mais voilà, cette panique, cette peur que je ne peux chasser, va sûrement nous griller définitivement auprès de lui et notre secret de polichinel sera éventé...

Je suis à deux doigts de lui sauter à la gorge, son petit sourire et son air de con m'y incitent fortement. Et puis là j'entends la voix de Kao, qui perce le brouillard de mon esprit. Mais ce n'est pas vraiment sa voix qui m'intéresse, mais plutôt le ton qu'il emploie. Il est en colère, je peux l'entendre et ça m'arrête net. Kaoru est troublé au point de se mettre en colère après le service technique qui doit nous envoyer quelqu'un. Il ne crie pas vraiment, il reste poli, mais il est plus en colère que je l'ai rarement vu. Et j'entends ce qu'il est. Une hyène. Comment pourrait-on être plus opposés que lui en Beast et moi en Ghoul...? Un instant, j'ai cru qu'il aurait pu être comme moi, comme nous, le reste du groupe, mais non bien entendu, il fallait qu'il soit l'exact opposé. Et ça me fend le coeur.

Perdu au fond de mes pensées, je dois avoir l'air d'avoir retrouvé un certain calme. Intérieurement, c'est pourtant une tempête d'émotions et de sensations, qui se submergent et s'entredéchirent terriblement. Entre la colère, la haine, la panique, la tristesse, la soif...C'est à peine si j'entends la voix de Franky, mes yeux doivent sembler voilés, regardant le Ghoul en face de moi mais pourtant ils fixent bien autre chose, des souvenirs qui me passent devant les yeux...Cette ambiance, ce monde surchauffé dans lequel on est coincé, ça ne va pas du tout, ça me met les nerfs à vif et ça perturbe tout ce que je sais, tout ce que je veux...

Soudainement, je sens les lèvres de Franky sur les miennes, ses mains qui agrippent mes vêtements, il semble presque vorace. Mon instinct, ma nature de Ghoul me hurlent de céder, de rendre ce baiser, d'en profiter pour tirer un peu de ce liquide rouge délicieux, pourquoi pas. Alors pourquoi est-ce que je m'écarte autant que je le peux malgré ses mains ? Je tourne un regard aux abois vers Kaoru, presque suppliant, alors que je le vois en train de se dévêtir. “ Ce...C'est pas le moment Franky... ” dis-je d'un ton pathétique, toujours tourné vers le japonais.

“ C'est Kaoru que je veux, pas Franky, ni personne d'autre. Et je suis désolé si on est coincés tous les trois dans cette boite et que je panique, ce que je ressens me dépasse tellement que je ne sais plus ce qui m'arrive, ce qui me passe par la tête... ” Pendant une seconde, une brève seconde, je crois avoir pensé tout ça. Ce n'est qu'après que je réalise que j'ai entendu le son de ma voix. Je n'ai pas pensé ça. Je l'ai dit à haute voix.

Re: Le con, la pute et le puant | Kaoru, Sidney

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